La lutte finale
Lansana Conté fait face à une véritable révolution. Voyage à l’intérieur d’un régime à l’agonie.
Publié le 29 janvier 2007 Lecture : 1 minute.
En aura-t-il fallu du temps et des péripéties aux allures de Vaudeville tropical, comme l’expédition nocturne du président Lansana Conté allant en personne chercher un prisonnier de ses amis en détention provisoire, pour que l’évidence s’impose : la Guinée n’en peut plus, ni politiquement ni économiquement. Et le crie à la face du monde. À l’opposition politique perdue dans ses stratégies de conquête du pouvoir. Au gouvernement miné par la guerre des clans pour la succession. Aux voisins de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest, qui ont vu sans réagir sa lente descente aux enfers. Aux bailleurs de fonds, qui ne se sont guère mieux distingués, mais, il est vrai, leur rappel à la bonne gouvernance a rarement eu d’écho auprès de Conté et de son équipe. La population est sinistrée. Assez pour dire, au risque de sa vie, qu’elle ne veut plus d’un régime à l’agonie qui entraîne tout le pays dans sa chute. Plus que celle d’une simple révolte, l’heure de la révolution a sonné à Conakry.
