Charles Rabemananjara, ou la fin d’une tradition
![](/cdn-cgi/image/q=auto,f=auto,metadata=none,width=1215,height=810,fit=cover/medias/default.png)
La nomination du général de corps d’armée Charles Rabemananjara à la primature, le 20 janvier, marque une rupture avec la tradition politique malgache. Alors que son prédécesseur, Jacques Sylla, côtier natif de Sainte-Marie (sur la côte Est) et catholique francophile, avait été choisi dans le respect des équilibres ethnico-régionaux et confessionnels, le nouveau chef du gouvernement, tout comme le président de la République, est merina (originaire des hautes terres) et membre pratiquant de l’Église réformée FJKM. Sylla avait été recommandé par Mgr Armand Razafindratandra, ex-?archevêque de Tana engagé aux côtés de Ravalomanana durant les événements de 2002. Son successeur à la tête de l’Église catholique locale, le cardinal Odon Razanakolona, archevêque d’Antananarivo, n’a pas souhaité, lui, prendre officiellement position en faveur du président sortant au cours de la campagne électorale pour la présidentielle du 3 décembre 2006. Homme de confiance du chef de l’État, Charles Rabemananjara a connu une ascension très rapide. Directeur du cabinet militaire de la présidence en 2004, il a intégré le gouvernement en 2005 en tant que ministre de l’Intérieur.
La Matinale.
Chaque matin, recevez les 10 informations clés de l’actualité africaine.
Consultez notre politique de gestion des données personnelles
Les plus lus
- L’État algérien accélère la cadence pour récupérer les biens mal acquis
- Pour la première fois, Mahamadou Issoufou condamne le coup d’État du général Tiani
- Amnesty International demande l’arrêt des expulsions forcées à Abidjan
- Au Niger, Abdourahamane Tiani et la stratégie assumée de l’« anti-France »
- M23 en RDC : cinq questions pour comprendre pourquoi le conflit s’enlise