Tunisie : le FMI recommande de « renforcer la lutte contre la corruption »

Si l’économie tunisienne montre des signes de reprises, les services du FMI, qui préparent l’examen du programme de réforme du pays par le Conseil d’administration, recommandent une nouvelle série de mesures destinées à réduire le déficit : réduction des subventions énergétiques, meilleure gestion de la masse salariale publique et refonte des caisses de sécurité sociale.

Christine Lagarde, en avril 2018. © Jose Luis Magana/AP/SIPA

Christine Lagarde, en avril 2018. © Jose Luis Magana/AP/SIPA

Publié le 3 septembre 2018 Lecture : 1 minute.

« Des réformes économiques supplémentaires, notamment pour renforcer la gouvernance, et l’intensification de la lutte contre la corruption, sont nécessaires pour surmonter les réticences des investisseurs et rétablir la confiance. » C’est le message qui ressort du compte-rendu de l’équipe du FMI s’est rendue en Tunisie du 15 au 31 août, malgré la croissance à 2,6 % au premier trimestre et une exécution budgétaire cohérente avec l’objectif de réduction du déficit.

Limiter des dépenses publiques qui bénéficient de manière disproportionnée aux plus riches

Les services du Fonds préparent la quatrième revue du programme de réformes économiques soutenu par le Mécanisme élargi de crédit (MEDC), qui pourrait permettre un décaissement de 257 millions de dollars, ce qui portera le total de l’encours au titre du MEDC à environ 1,5 milliards de dollars.

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Nouvelle série de réformes

En attendant, l’État tunisien doit encore se serrer la ceinture. « Rester sur la voie de la réduction du déficit budgétaire cette année et l’année prochaine est essentiel pour stabiliser la dette et réduire la demande excessive d’importations, étant donné l’augmentation des prix internationaux du pétrole », note la communication.

Pour l’institution financière, les priorités sont de poursuivre la réforme des subventions énergétiques, de mieux gérer la masse salariale publique et de rétablir la situation des caisses de sécurité sociales publiques et privées.

Selon le FMI, ces réformes vont permettre de limiter des dépenses publiques qui bénéficient de manière disproportionnée aux plus riches. Les marges budgétaires ainsi dégagées pourront être utilisées pour réaliser « des investissements publics, ce qui stimulera la croissance et l’emploi, au profit des jeunes et des chômeurs ».

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Le Fonds « se félicite de l’intention du gouvernement d’accroître davantage les dépenses sociales, considérant qu’elles restent essentielles pour protéger les pauvres au cours de la période à venir ».

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