Burkina : l’opposition appelle à une manifestation le 29 septembre

L’opposition burkinabè a appelé le 4 septembre à une journée de manifestation le 29 septembre, pour protester contre la gestion du pouvoir par Roch Marc Christian Kaboré, jugée « chaotique ».

Zéphirin Diabré, président de l’UPC (g.) et Eddie Komboïgo, président du CDP, lors du congrès de l’UPC le 22 juillet 2018 à Ouagadougou. © DR / UPC

Zéphirin Diabré, président de l’UPC (g.) et Eddie Komboïgo, président du CDP, lors du congrès de l’UPC le 22 juillet 2018 à Ouagadougou. © DR / UPC

Publié le 4 septembre 2018 Lecture : 1 minute.

« Avec gravité, l’opposition politique convie l’ensemble des Burkinabè à une journée nationale de protestation contre la gouvernance de la majorité présidentielle (qui) prendra la forme d’une marche meeting le samedi 29 septembre 2018 à Ouagadougou », a lancé Zéphirin Diabré, le chef de l’opposition, en compagnie de responsables de partis politiques, lors d’une déclaration à la presse le 4 septembre.

« C’est une action contre la gestion chaotique de notre pays à laquelle nous convions l’ensemble des Burkinabè, dont les forces vives, les partis politiques, les organisations de la société civile, les syndicats et les leaders d’opinions », a-t-il indiqué.

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Cette manifestation, qui se tiendra sur l’ensemble du territoire national, est la première du genre organisée par l’opposition depuis l’élection du président Kaboré. Depuis son arrivée au pouvoir, en novembre 2015, la gestion du chef de l’État fait l’objet de vives critiques, y compris dans son propre camp.

« Incompétence de nos dirigeants »

« Avec le régime de Roch Marc Christian Kaboré, les maux que les Burkinabè dénonçaient sont toujours là en pire. De nombreux problèmes apparaissent et révèlent l’incompétence de nos dirigeants qui montrent plus d’appétit pour le Burkina des affaires plutôt que pour les affaires du Burkina », a déploré Zéphirin Diabré, pointant « la menace terroriste grandissante, l’aggravation de la misère et de la précarité, le chômage, la corruption et le népotisme, l’instrumentalisation de la justice, l’accaparement du pouvoir et la politisation de l’administration ».

« Si l’opposition a temporisé à ce jour, c’est parce qu’elle voulait laisser la chance à nos autorités de corriger le tir et prendre la bonne direction », a justifié Zéphirin Diabré, également leader du principal parti d’opposition, l’Union pour le progrès et le changement (UPC).

Élu en novembre 2015, le président Kaboré s’est engagé à faire reculer la pauvreté. Mais son gouvernement peine à mobiliser quelque 28 milliards d’euros pour financer un très ambitieux Plan national de développement économique et social (PNDES) élaboré pour le mandat présidentiel qui s’achève en 2020.

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