Sénégal : la police empêche un rassemblement d’opposants à Dakar, des arrestations

La police sénégalaise a empêché mardi à Dakar un rassemblement du Front de résistance nationale (FRN), une coalition de l’opposition, visant à « défendre la démocratie ». Plusieurs manifestants ont été arrêtés.

Un manifestant brandit un poster de Karim Wade, dans les rues de Dakar, en avril 2013. © Rebecca Blackwell/AP/SIPA

Un manifestant brandit un poster de Karim Wade, dans les rues de Dakar, en avril 2013. © Rebecca Blackwell/AP/SIPA

Publié le 4 septembre 2018 Lecture : 1 minute.

Le « rassemblement pacifique » du Front de résistance nationale (FRN) devant le ministère de l’Intérieur a été « interdit » par le préfet, selon l’opposition, qui a dénoncé « un arrêté illégal et anticonstitutionnel ». Un texte de 2011 interdit les manifestations dans ce périmètre à Dakar.

Les accès menant au ministère ont été fermés mardi 4 septembre par des barrages de la police anti-émeutes avant le début du rassemblement. La police a ensuite lancé des bombes lacrymogènes vers les manifestants.

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Des arrestations

Au moins un responsable de l’opposition, le député Oumar Sarr, a été arrêté par la police, a appris l’AFP auprès de son entourage. D’autres responsables de l’opposition ont été arrêtés, selon la presse locale.

Le FRN a pris l’initiative de ce rassemblement pour « la confirmation des candidatures » à la présidentielle de 2019 de Karim Wade et de Khalifa Ababacar Sall, dont la présentation à ce scrutin est menacée par des décisions de justice.

Karim Wade, ancien ministre et fils de l’ex-président Abdoulaye Wade (2000-2012), a été radié des listes électorales en raison de sa condamnation en 2015 à six ans de prison pour enrichissement illicite. Ses recours devant la justice ont été rejetés.

La loi sur les parrainages critiquée

Le maire de Dakar, Khalifa Ababacar Sall, a été révoqué le 31 août par le président Macky Sall, au lendemain de sa condamnation en appel à cinq ans de prison pour escroquerie sur les deniers publics.

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Le FRN réclame aussi « la mise en place d’une autorité indépendante pour organiser les élections » en 2019, à la place du ministère de l’Intérieur dont le chef, Ali Ngouye Ndiaye, membre du parti présidentiel, est accusé de partialité.

La coalition exige aussi « l’accès au fichier électoral pour tous » et le « retrait de la loi sur les parrainages ». Cette nouvelle disposition vise, selon le gouvernement, à limiter le nombre de candidatures à la présidentielle pour une meilleure organisation. Une centaine de prétendants se sont manifestés pour la présidentielle de 2019, dont Macky Sall, élu en 2012 pour sept ans.

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