L’Afrique du Sud replonge dans la récession

L’Afrique du Sud a annoncé le 4 septembre un recul de son produit intérieur brut (-0,7%) pour le second trimestre consécutif. Le pays replonge pour la seconde fois en deux ans dans la récession, illustrant ainsi une fragilité récurrente.

Le président sud-africain Cyril Ramaphosa. © Alastair Grant/AP/SIPA

Le président sud-africain Cyril Ramaphosa. © Alastair Grant/AP/SIPA

Publié le 6 septembre 2018 Lecture : 1 minute.

Selon l’Office sud-africain de la statistique (StatsSA), le PIB de l’économie la plus industrialisée du continent a baissé de 0,7% au deuxième trimestre de l’année 2018, après avoir déjà dégringolé de 2,6% (chiffre révisé) au premier.

« La baisse de 0,7% (…) a pour origine un recul de l’activité dans les secteurs de l’agriculture, du transport, du commerce et des industries manufacturières et publiques », a relevé StatsSA. En revanche, « les mines, les finances, l’immobilier et les services ont été les principaux contributeurs » de richesse, a ajouté l’Office.

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Chômage record

L’Afrique du Sud se débat depuis des années avec une croissance molle et un taux de chômage record à 27,7%. Elle a enregistré une croissance de 1,3% en 2017 (+0,6% en 2016) et les analystes anticipent un chiffre de 1,8% pour 2018. Le pays avait déjà connu un épisode de six mois de récession technique fin 2016-début 2017.

« Ces chiffres reflètent les opportunités manquées ces dernières années pour l’économie et l’incapacité (du pouvoir) à instaurer les mesures de confiance susceptibles de renforcer la création d’emplois et la confiance des investisseurs », a commenté sur Twitter l’analyste Daniel Silke.

Éviter une nouvelle dégradation de la note

Le président Cyril Ramaphosa, qui a succédé en février dernier à Jacob Zuma, a promis de relancer l’économie, notamment en dopant les investissements étrangers, et d’éradiquer la corruption qui gangrène son pays. Il tente à tout prix d’éviter une nouvelle dégradation de la note financière de l’Afrique du Sud par les agences de notation, qui l’avait précipitée en 2017 dans les catégories spéculatives.

De nombreux analystes ont récemment mis en garde contre les potentiels effets néfastes sur les marchés du projet de réforme foncière controversé lancé par Cyril Ramaphosa. Ce dernier veut autoriser les expropriations sans indemnisation pour corriger les injustices de l’apartheid, au profit de la majorité noire et pauvre du pays.

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