[Tribune] Le syndrome de la Kasbah

De la Kasbah, on ne voit plus que Carthage. Pas le pays. Aucun ancien locataire ne semble y avoir échappé. C’est le syndrome du lieu.

Place de la Kasbah à Tunis (Tunisie), le 23 octobre 2017 © Flickr/CC/David Stanley

Place de la Kasbah à Tunis (Tunisie), le 23 octobre 2017 © Flickr/CC/David Stanley

mondher bel hadj ali

Publié le 14 septembre 2018 Lecture : 3 minutes.

La politique n’est pas qu’une question de chiffres. Mais combien ils peuvent être éclairants quand tout est embrouillé ! Depuis le 20 mars 1956 – l‘accession à l‘indépendance –, la Tunisie a connu trois régimes successifs. Monarchie beylicale, république et ce que nous pourrions appeler la IIe République, postrévolutionnaire. À chaque époque, une Constitution différente.

Depuis l’indépendance, dix-sept gouvernements se sont succédé. Du plus restreint – neuf membres sous Bourguiba – au plus pléthorique – l’actuel et ses 44 membres.

Sous d’autres cieux, l’Inde est gouvernée par 32 ministres, la Chine et le Royaume-Uni par 22, la Russie par 19, la Belgique et l’Espagne par 18, l’Italie par 13 et le Japon par 12. L’expérience démontre d’ailleurs que les gouvernements resserrés sont une partie de la solution en temps de crise.

Bien s’informer, mieux décider

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