Noordin Haji, le nouveau visage de la lutte contre la corruption au Kenya
Le directeur des poursuites pénales kényan a ordonné des dizaines d’arrestation pour corruption ces derniers mois, sans épargner l’élite kényane. Portrait de cet ancien membre des services de renseignement, qui a su convaincre par sa fermeté.
![Noordin Haji, le directeur des poursuites pénales kényan, à Mombasa en juillet 2018. © REUTERS/Joseph Okanga](https://prod.cdn-medias.jeuneafrique.com/cdn-cgi/image/q=auto,f=auto,metadata=none,width=1215,fit=cover/https://prod.cdn-medias.jeuneafrique.com/medias/2018/09/07/2018-07-06t135919z_1942199306_rc1802133180_rtrmadp_3_kenya-corruption.jpg)
Noordin Haji, le directeur des poursuites pénales kényan, à Mombasa en juillet 2018. © REUTERS/Joseph Okanga
Le 29 août dernier, Philomena Mbete Mwilu, vice-présidente de la Cour suprême kényane, s’est retrouvée sur le banc des accusés pour abus de pouvoir et non-paiement d’impôts. C’est la dernière et la plus haut-placée d’une longue liste de personnalités politiques et de hauts fonctionnaires épinglés pour corruption ces derniers mois. Parmi eux, Evans Kidero, ancien gouverneur de Nairobi, ainsi que le président de la compagnie ferroviaire nationale Kenya Railways, ou encore le directeur de la compagnie nationale d’électricité. Du jamais vu au Kenya.
Derrière cette vague d’arrestations, un homme : Noordin Haji, le directeur des poursuites pénales kényan. À 45 ans, ce père de famille originaire de la côte kényane est devenu le visage de la lutte contre la corruption du second mandat d’Uhuru Kenyatta.
Ancien membre des services de renseignement
Bouc blanc parfaitement taillé, mâchoire carrée et regard droit, il ne semble reculer devant rien. Lors de sa nomination en mars dernier, pourtant, les défenseurs des droits de l’homme s’inquiétaient. Pour eux, l’ancien membre des services de renseignement n’avait rien à faire à un tel poste, plus adapté à un membre du barreau habitué à plaider.
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