Enfin, la réforme

Publié le 29 novembre 2005 Lecture : 1 minute.

AIF contre OIF : Agence intergouvernementale contre Organisation internationale. La guerre a été longue et rude entre les deux principaux organes de ce qu’il est convenu aujourd’hui d’appeler « la Francophonie ». À Antananarivo, lors de la 21e session de la Conférence ministérielle de la Francophonie, les ministres des Affaires étrangères ont finalement entériné, le 23 novembre, la réforme de leurs institutions. Un tournant pour l’OIF et son secrétaire général, Abdou Diouf, qui tenait à rationaliser un système brouillon et parfois contre-productif.
L’AIF, qui était dirigée par Roger Dehaybe, disparaîtra donc pour permettre à l’OIF d’avoir la maîtrise totale des orientations politiques et stratégiques générales. Restent, au sein d’une structure pyramidale, la chaîne de télévision TV5, l’Agence universitaire (AUF), l’Association internationale des maires francophones (AIMF) et l’Université Senghor d’Alexandrie. Le secrétaire général réunira régulièrement un conseil de coopération chargé de cordonner l’action de l’ensemble du mouvement francophone. Il nommera également un administrateur, qui, sous son autorité, mettra en oeuvre la gestion quotidienne de l’OIF, aujourd’hui forte de 63 États membres.
« La charte d’Antananarivo » vient parachever un processus de réforme engagé en 1997 à Hanoi. Le sommet des chefs d’État à Ouagadougou, en 2004, avait déjà franchi une étape importante en mettant sur les rails le premier plan quadriennal, censé donner des objectifs clairs à l’organisation et lui permettre ensuite de mesurer ses résultats. En « maigrissant » un peu, la grosse machine francophone devrait gagner en efficacité.

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