Citroën C6 : retour au sommet
Publié le 29 novembre 2005 Lecture : 1 minute.
Avec la C6, Citroën a pour ambition affichée de reprendre place sur le marché des grandes routières. La nouvelle venue s’inscrit dans le sillage des Traction, DS (lancée il y a cinquante ans, en 1955), CX et XM. Avec comme points forts des qualités routières et une suspension encore en progrès, et un double handicap : pendant cinq ans, le constructeur a abandonné ses clients, mettant fin, en 2000, à la production de la XM sans la remplacer immédiatement ; par ailleurs, Citroën reste absent du marché des États-Unis, là où se vendent les voitures les plus chères.
Les qualités exceptionnelles de la C6 suffiront-elles à lui ramener des clients, qui, pour la plupart, sont allés voir ailleurs, notamment en Allemagne, où l’offre est pléthorique ? Tel est le défi qui se pose au constructeur. La voiture a de quoi convaincre. Sa ligne fluide, avec un capot qui rappelle la CX et un arrière original, sa suspension extraordinaire, sa tenue de route sans faille, son confort élaboré ; tout est bon chez elle, sauf peut-être le choix des matières plastiques et le tableau de bord sans originalité. La finition cuir est plus à la hauteur.
Cela étant, les ambitions de Citroën sont modestes : 20 000 voitures par an, soit une centaine par jour ouvrable. Des volumes qui, pour être faibles, suffiront à rendre l’opération rentable : la C6 utilise la même plate-forme que la C5, celle de la 407 avec la suspension hydractive en plus. Quant à l’offre moteurs, elle est réduite aux deux V6 (3 litres essence et 2,7 l diesel), également utilisés par les C5, 407 et 607 et, pour le diesel, par les marques du groupe Ford. Un troisième moteur apparaîtra en 2006, un 2,2 l diesel, qui figure aussi au catalogue de PSA. Il n’y a que la carrosserie et la suspension de la voiture qui lui soient propres : tout le reste est partagé.
Quoi qu’il en soit, les « citroënistes » sont heureux : leur marque préférée est de retour dans son domaine, celui des très grandes routières.
