Atmosphère inéquitable

Publié le 28 novembre 2005 Lecture : 1 minute.

Les changements climatiques que la planète enregistre du fait de la pollution font chaque année 150 000 morts et près de 5 millions de malades. En toute injustice, ils frappent avant tout les pays qui sont les moins responsables de la pollution et des gaz à effet de serre, principalement l’Afrique subsaharienne et les pays côtiers de l’océan Indien et du Pacifique. C’est ce qu’indique une étude de l’université du Wisconsin récemment publiée dans la revue Nature. Ses auteurs estiment qu’il s’agit d’un problème éthique mondial, puisque tous les efforts pour lutter contre les maladies risquent d’être anéantis par ces problèmes environnementaux. Selon l’Organisation mondiale de la santé (OMS), le paludisme et la diarrhée sont sensibles aux aléas climatiques, de même que la malnutrition. Or les scientifiques estiment que le globe verra sa température augmenter de près de 3,5 degrés centigrades avant la fin du siècle, et les calculs indiquent que le nombre de malades liés aux problèmes climatiques doublera d’ici à 2030. Les vagues de chaleur vont se multiplier, les inondations et les épisodes de sécheresse affecteront plus de 200 millions de personnes en 2080, et le niveau de la mer aura monté de plus d’un mètre en 2100. Les États-Unis, principal pollueur mondial, n’ont toujours pas ratifié le protocole de Kyoto entré en vigueur cette année. Ce sujet très préoccupant sera abordé à Montréal, à l’occasion de la 11e conférence des Nations unies sur les changements climatiques du 28 novembre au 9 décembre. On y discutera du sort des pays pauvres et des moyens de les aider à affronter les catastrophes qui se préparent. Plutôt que de les prévenir…

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