Cameroun : le gouvernement dément toute coupure d’internet pour la présidentielle

Les autorités camerounaises démentent vouloir procéder à une coupure d’internet durant le scrutin présidentiel du 7 octobre, qualifiant cette rumeur circulant sur les réseaux sociaux de « grossière manipulation ».

La coupure d’Internet dans les zones anglophones du Cameroun dure depuis plusieurs mois. © Antonin Moulart/CC/Flickr

La coupure d’Internet dans les zones anglophones du Cameroun dure depuis plusieurs mois. © Antonin Moulart/CC/Flickr

Publié le 11 septembre 2018 Lecture : 1 minute.

Au Cameroun, les indépendantistes font peser une menace sur la présidentielle du 7 octobre 2018. © Akintunde Akinleye/REUTERS
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Présidentielle au Cameroun : huit candidats dans la course

Huit candidats, dont le président sortant Paul Biya, s’opposent lors de l’élection présidentielle du 7 octobre 2018. Un scrutin qui se déroule dans un contexte sécuritaire tendu, en particulier dans les régions anglophones du Nord-Ouest et du Sud-Ouest, secouées par un conflit opposant le gouvernement à des séparatistes.

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« Il circule sur les réseaux sociaux des propos attribués à Mme le ministre des Postes et Télécommunications annonçant une prétendue coupure d’internet sur tous le territoire national du 7 au 9 octobre. [La ministre] tient à dire qu’il s’agit de grossières manipulations et d’un fake-news », écrit lundi Mme de Minette Libom Li Likeng, ministre des Postes dans un communiqué diffusé par les médias d’État.

Fausses informations, selon MTN

Depuis plusieurs semaines une rumeur circule sur les réseaux sociaux au Cameroun selon laquelle l’opérateur de téléphonie MTN aurait l’intention de couper l’accès à internet durant la durée du scrutin. Fin août, la branche camerounaise du géant de la téléphonie sud-africain avait déjà démenti cette rumeur.

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Début 2017, Yaoundé avait coupé internet durant trois mois – la plus longue coupure sur le continent – dans ses régions anglophones en crise pour étouffer la contestation grandissante. Dans ces deux régions, où l’armée et les séparatistes anglophones s’affrontent désormais quotidiennement, les réseaux sociaux sont utilisés par des relais des deux parties prenantes au conflit armé pour y propager leurs idées.

Les séparatistes armés y postent régulièrement menaces et vidéos des combats. Des vidéos d’exactions présumées commises par l’armée camerounaise ont par ailleurs circulé ces dernières semaines sur Twitter.

Sur le même réseau social, de nombreux comptes ont par ailleurs fait récemment leur apparition pour promouvoir le bilan du chef d’État en exercice, Paul Biya, candidat à une septième réélection consécutive. Les détracteurs de Paul Biya estiment qu’il est responsable de cette crise anglophone, quand ses soutiens affirment qu’il est le plus à même d’y répondre.

Un scrutin présidentiel est prévu le 7 octobre au Cameroun. La crise dans les régions anglophones, devenue la principale préoccupation sécuritaire de Yaoundé au fil des mois, devrait être l’un des principaux thèmes de campagne des neuf candidats.

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