UE-Afrique : Jean-Claude Juncker appelle à une « nouvelle alliance »

Ne plus considérer l’Afrique du point de vue d’un « donneur d’aide au développement » mais comme un « partenaire économique dans un échange d’égal à égal », c’est en substance ce qu’a déclaré le 12 septembre le président de la Commission européenne, Jean-Claude Juncker, dans son discours sur l’état de l’Union.

Jean-Claude Juncker à la tribune du Parlement européen, à Strasbourg, lors de son discours sur l’état de l’Union, le 12 septembre 2018. © Jean-Francois Badias/AP/SIPA

Jean-Claude Juncker à la tribune du Parlement européen, à Strasbourg, lors de son discours sur l’état de l’Union, le 12 septembre 2018. © Jean-Francois Badias/AP/SIPA

Publié le 12 septembre 2018 Lecture : 2 minutes.

Le mercredi 12 septembre, le président de la Commission européenne, Jean-Claude Juncker, a dédié aux relations UE-Afrique une large partie de son dernier discours sur l’état de l’Union prononcé devant le Parlement européen à Strasbourg – l’ancien Premier ministre luxembourgeois avait annoncé dès 2017 qu’il ne briguerait pas de second mandat à l’expiration du sien en 2019.

« L’Afrique n’a pas besoin de charité, elle a besoin de partenariat équilibré », a-t-il martelé, estimant que l’Europe doit « arrêter d’envisager cette relation du point de vue d’un donneur d’aide au développement » – un positionnement qu’il a qualifié d’« insuffisant » et d’« humiliant » – mais comme un partenaire égal lié par des « engagements réciproques ».

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Les investissements et les emplois durables doivent être au cœur de cette nouvelle politique, a poursuivi Jean-Claude Juncker, annonçant sa volonté de permettre la création de « 10 millions d’emplois en Afrique au cours des cinq prochaines années » et de créer « un cadre permettant d’attirer davantage d’investissements privés » sur le continent.

Un accord de libre-échange de continent à continent

Selon le document mis en ligne par la Commission européenne à la suite de ce discours, ces propositions se concrétiseraient à travers trois grandes actions : le développement d’incitations à investir par des financements mixtes et des garanties, le recensement des chaînes de valeur les plus prometteuses pour une transformation locale, et enfin la mise en place, « avant la fin de l’année », de groupes sectoriels composés d’opérateurs publics, privés et financiers et d’universitaires des deux continents pour examiner et soutenir les évolutions stratégiques dans les secteurs des solutions numériques, de l’énergie, des transports et de l’agriculture.

Jean-Claude Juncker a en outre suggéré de créer un « accord de libre-échange de continent à continent »  en lieu et place des « nombreux accords commerciaux entre l’Afrique et l’Union européenne ».

Considérant que le continent, qui verra sa population augmenter à 2,5 milliards de personnes d’ici à 2050, représente « l’avenir », il a également mis l’accent sur un financement des étudiants et des chercheurs à travers le programme Erasmus, qui devrait avoir touché 35 000 d’entre eux en 2020 et 105 000 en 2027.

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