Les élections en Mauritanie se sont déroulées « dans la transparence la plus totale », affirme l’UPR
Bathia Mamadou Diallo, ministre de la Défense et président de la commission de redynamisation de l’Union pour la République (UPR), se dit satisfait du premier tour des élections du 1er septembre en Mauritanie.
Élections en Mauritanie : recomposition politique en cours
L’Union pour la république (UPR, parti au pouvoir) est arrivée largement en tête du premier tour des élections législatives du 1er septembre 2018. Mais les résultats de ce scrutin marqué par des problèmes d’organisation, montre d’ores et déjà une recomposition du paysage politique. Une nouvelle donne que devrait confirmer le second tour, qui se tient le 15 septembre.
Bathia Mamadou Diallo est une pièce essentielle sur l’échiquier du président mauritanien Mohamed Ould Abdelaziz. Bien qu’il soit issu du ministère de l’Intérieur où il était spécialiste des collectivités territoriales, il occupe le poste de ministre de la Défense. Depuis la fin du printemps, il préside la commission de réforme dite « de redynamisation » de l’Union pour la République (UPR), le parti présidentiel dont le chef de l’État était particulièrement mécontent en raison de sa faible mobilisation lors du référendum constitutionnel d’août 2018.
À 63 ans, il fait partie des proches que Mohamed Ould Abdelaziz entend mettre sur orbite avant son départ prévu pour 2019. Membre du directoire qui pilote la campagne électorale de ce parti, le ministre – d’origine négro-mauritanienne – se félicite de la bonne tenue du premier tour des élections du 1er septembre, malgré les cafouillages qui ont perturbé la publication des résultats et prédit que son parti aura la majorité absolue dans la prochaine Assemblée nationale.
Jeune Afrique : Comment appréciez-vous le déroulement des scrutins des élections nationales, régionales et municipales ?
Bathia Mamadou Diallo : Ils se sont déroulés dans les limites de la compétition électorale et, de l’avis de tous, dans la transparence la plus totale, même si les uns et les autres ont attendu les résultats dans l’anxiété.
>>> A LIRE – Élections en Mauritanie : un paysage politique recomposé
Il y a eu pourtant de sévères cafouillages dans plusieurs circonscriptions et 520 000 bulletins de vote sur 2,7 millions de suffrages exprimés ont été considérés comme nuls…
Les différents scrutins ont été difficiles à comprendre pour un grand nombre de personnes analphabètes. Ce phénomène de votes annulés affecte chacun des partis en présence et pas seulement l’opposition.
Comment analysez-vous les résultats du premier tour ?
Nous sommes très satisfaits. D’abord parce que, sur les 157 sièges de députés à pourvoir, l’UPR en a obtenu 67 et que nous sommes en bonne posture pour le deuxième tour. Il reste 22 sièges à pourvoir et c’est nous qui allons les prendre. L’objectif d’obtenir la majorité absolue, que nous visions, est atteint grâce à une forte mobilisation. Nous avons aussi remporté quatre conseils régionaux sur treize et entre 70% et 80% des conseils municipaux.
Notre deuxième satisfaction est que ce résultat exprime une adhésion populaire aux projets du président de la République.
Vous estimez que le parti islamiste Tawassoul n’a pas réalisé un très bon score ?
Ils ont eu 14 élus, ce qui est une préoccupation pour nous car il s’agit d’un parti extrémiste dangereux pour la Mauritanie. Nous allons contrecarrer ses projets et il n’atteindra pas le niveau qu’il avait atteint dans la précédente Assemblée. Nous amplifierons notre mobilisation au deuxième tour pour faire reculer l’extrémisme. Mais, je ne me fais pas d’inquiétude : le peuple le rejettera.
La Matinale.
Chaque matin, recevez les 10 informations clés de l’actualité africaine.
Consultez notre politique de gestion des données personnelles
Élections en Mauritanie : recomposition politique en cours
L’Union pour la république (UPR, parti au pouvoir) est arrivée largement en tête du premier tour des élections législatives du 1er septembre 2018. Mais les résultats de ce scrutin marqué par des problèmes d’organisation, montre d’ores et déjà une recomposition du paysage politique. Une nouvelle donne que devrait confirmer le second tour, qui se tient le 15 septembre.
Les plus lus – Politique
- Sexe, pouvoir et vidéos : de quoi l’affaire Baltasar est-elle le nom ?
- Législatives au Sénégal : Pastef donné vainqueur
- Au Bénin, arrestation de l’ancien directeur de la police
- L’Algérie doit-elle avoir peur de Marco Rubio, le nouveau secrétaire d’État améric...
- Mali : les soutiens de la junte ripostent après les propos incendiaires de Choguel...