Présidentielle en RDC : les ténors de l’opposition évoquent la « désignation irréversible » d’un candidat commun

Cinq ténors de l’opposition congolaise se sont réunis le 12 septembre à Bruxelles afin de « dresser l’évaluation du processus électoral en cours ». Ils ont également évoqué la question du candidat commun en vue de battre Emmanuel Ramazani Shadary, du parti au pouvoir, en décembre prochain.

Jean-Pierre Bemba, du Mouvement pour la libération du Congo, lors d’une conférence de presse à Kinshasa, en août 2018. © REUTERS/Kenny Katombe

Jean-Pierre Bemba, du Mouvement pour la libération du Congo, lors d’une conférence de presse à Kinshasa, en août 2018. © REUTERS/Kenny Katombe

Publié le 12 septembre 2018 Lecture : 1 minute.

Jean-Pierre Bemba, Moïse Katumbi, Félix Tshisekedi, Vital Kamerhe, Adolphe Muzito… Les principaux ténors de l’opposition congolaise s’étaient donné rendez-vous mercredi 12 septembre dans la capitale belge. Objectif de la rencontre : exiger la tenue « d’élections libres, démocratiques, transparentes et inclusives ».

Dans leur communiqué conjoint diffusé à l’issue de la rencontre, ils ont notamment « réaffirmé leur refus de cautionner toute parodie d’élections », en accusant le régime « d’organiser une fraude massive en vue de conserver le pouvoir ».

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Les leaders de l’opposition ont ensuite énuméré toute une série de points comme autant de préalables, selon eux, à la bonne tenue du scrutin. Parmi eux figurent en bonne place le rejet de la machine à voter, qui demeure l’un des principaux point de friction avec la Commission électorale nationale indépendante (Ceni), la mise en oeuvre des mesures de décrispation politique « conformément à l’Accord de la Saint-Sylvestre », ainsi que le toilettage du fichier électoral.

« La participation des candidats exclus ou invalidés »

Sur les signataires du communiqué, deux ont vu leur candidature respective invalidée par la Ceni, puis de manière définitive par la Cour constitutionnelle. C’est le cas de Jean-Pierre Bemba du Mouvement de libération du Congo, qui a été déclaré inéligible en raison de sa condamnation dans une affaire de subornation de témoins, et du Premier ministre Adolphe Muzito. Le leader d’Ensemble, Moïse Katumbi, a pour sa part été empêché par les autorités de déposer sa candidature en temps et en heure auprès de la Ceni.

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Dans leur communiqué, les ténors de l’opposition exigent « la participation effective aux élections des candidats exclus ou invalidés pour des raisons politiques afin d’assurer la tenue d’élections inclusives ». Dans le même texte, ils ont aussi fait part de la « désignation irréversible, dans les meilleurs délais, sur une vision partagée et un programme harmonisé, d’un candidat commun de l’opposition à une élection présidentielle crédible ».

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