France : 4,9 millions d’immigrés
Publié le 28 août 2006 Lecture : 1 minute.
La population d’origine étrangère établie en France a augmenté de 18 % entre 1990 et 2004. Selon une étude publiée par l’Insee (Institut national de la statistique et des études économiques), le nombre des immigrés est passé entre ces deux dates de 4,2 millions à 4,9 millions (8,1 % de la population française). Quelque 40 % d’entre eux, soit environ 2 millions de personnes, ont acquis la nationalité française par naturalisation ou à la suite d’un mariage. La moitié sont de sexe féminin. La région parisienne concentre à elle seule 40 % du total.
Malgré une arrivée croissante d’habitants de pays de l’Est non membres de l’UE (+ 37 % par rapport à 1999), la part des Européens est en forte baisse : 40 % en 2004, contre 57 % en 1975 – les Portugais arrivant en tête (565 000) devant les Italiens (342 000) et les Espagnols (280 000). Le nombre des Asiatiques, en revanche, est en forte hausse – les Chinois sont désormais presque 100 000 -, de même que celui des Africains. Toujours en 2004, on recensait 570 000 personnes nées au sud du Sahara (dont 70 % venant d’un ancien territoire colonial français), soit une hausse de 45 % en moins de quinze ans. Mais c’est le Maghreb qui aligne les plus gros bataillons, avec 1,5 million d’immigrés, dont 677 000 venus d’Algérie, 619 000 du Maroc et 220 000 de Tunisie.
Depuis un quart de siècle, le niveau de formation des migrants a fortement progressé. Près de 24 % d’entre eux sont diplômés du supérieur, soit à peine moins que le reste de la population française (30 %), contre seulement 6 % en 1982.
