Tunisie : appels à l’union tous azimuts en vue des élections

En pleine crise de gouvernance, le camp dit progressiste se restructure en vue des élections de 2019. Mais les appels au rassemblement des partis et blocs parlementaires tunisiens se font en ordre dispersé.

Youssef Chahed, chef du gouvernement tunisien, juste avant d’obtenir le vote de confiance pour son second gouvernement (à d. Mohamed Naceur). A Tunis, le 11 septembre 2017. © Hassene Dridi/AP/SIPA

Youssef Chahed, chef du gouvernement tunisien, juste avant d’obtenir le vote de confiance pour son second gouvernement (à d. Mohamed Naceur). A Tunis, le 11 septembre 2017. © Hassene Dridi/AP/SIPA

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Publié le 17 septembre 2018 Lecture : 4 minutes.

Le projet d’union(s) des partis centristes fait son chemin en Tunisie, en perspective des élections législatives et présidentielles prévues en 2019. Le but : contrer Ennahdha et échapper à l’effet  « zéro virgule » – allusion à l’existence de multiples formations qui ne rapportent rien, ou si peu, et participent à l’éparpillement des voix au détriment de plus grosses structures.

Malgré les démantèlements et remembrements incessants des dernières semaines, plusieurs formations appellent au rassemblement. Seulement, chacun y va de sa propre formule, au risque que les citoyens s’y perdent. La recomposition en cours a de quoi déconcerter jusqu’aux élus, qui confient parfois eux-même ne pas y voir très clair.

Des alliances à plusieurs échelles

Une chose est sûre : les acteurs de l’échiquier politique sont en pleine manœuvre et les propositions d’ententes affluent. À l’Assemblée, la Coalition nationale créée fin août continue d’aimanter des députés d’autres blocs. « Nous sommes en passe de devenir la deuxième force après Ennahdha. Pourquoi ne pas ravir la première position ? », imagine déjà Mohamed Rochdi, nouveau venu dans les rangs de cette formation. Démissionnaire de Nidaa Tounes, il prédit de prochains ralliements et la création par ce bloc d’un nouveau parti, dont le message commun se résume jusqu’à présent à soutenir le chef du gouvernement Youssef Chahed.

Mais Nidaa Tounes ne compte pas rester sur la touche. Elle travaille avec Machrou Tounes, fondée par Mohsen Marzouk (un de ses anciens cadres qui avait fini par faire cavalier seul) à un « front » parlementaire. Autrement dit, « un espace de discussion permettant à chaque député de rester dans son groupe », assure Khawla Ben Aïcha, élue de Machrou. Ridha Belhaj, autre ancien transfuge de Nidaa qui a fait son grand retour dans ses rangs, a confirmé à l’agence TAP des négociations de rapprochement « à un stade avancé ».

Bien s’informer, mieux décider

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