Libye : le maréchal Haftar met l’Algérie sur le qui-vive
Les récentes déclarations belliqueuses du maréchal Khalifa Haftar, commandant en chef de l’Armée nationale libyenne, ont ravivé les tensions avec Alger, qui a redoublé de vigilance face à son voisin de l’Est.
Les propos du maréchal Khalifa Haftar n’ont pas amélioré les relations déjà ambiguës que l’homme fort de l’est libyen entretient avec Alger. Dans une vidéo diffusée par la chaîne qatarienne Al-Jazira, le 8 septembre dernier, il se montre menaçant. « Les Algériens ont trouvé une occasion pour entrer en Libye. Lorsque nous avons découvert cela, j’ai envoyé le général Abdelkrim en Algérie pour expliquer que ce qui avait été fait n’était pas fraternel. Nous pouvons transférer la guerre de l’est à l’ouest en peu de temps. »
Deux jours plus tard, Mohamed Tahar Siyala, ministre des Affaires étrangères au sein du Gouvernement d’union nationale, dirigé par Fayez Al-Sarraj et soutenu par l’ONU, appelle directement son homologue algérien pour se démarquer des « déclarations inappropriées attribuées au maréchal Haftar ». Ce à quoi Abdelkader Messahel, ministre algérien des Affaires étrangères, répond « qu’aucune déclaration, de quelque nature que ce soit, ne peut porter atteinte aux liens solides de solidarité et de fraternité entre les deux pays ».
« Les Algériens ne sont pas satisfaits de Haftar. Ils le trouvent trop belliqueux », nuance cependant un diplomate étranger.
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