Chez l’Homo, rien de nouveau

Publié le 28 août 2006 Lecture : 1 minute.

Quand, en 2004, une équipe de scientifiques découvre, sur l’île indonésienne de Flores, les restes d’un squelette dont le crâne, l’ossature et la dentition ne font penser à aucune espèce humaine connue jusqu’alors, le fantasme d’une nouvelle catégorie dans le genre humain devient réalité. Ce petit homme de 1 m de haut, qui, en dépit de son nanisme et de sa capacité crânienne réduite, marchait beaucoup et fabriquait des outils, devient l’Homo floresiensis. Il descendrait de l’Homo erectus et se serait éteint il y a 15 000 ans. La découverte n’en finit pas d’exciter les lecteurs du Seigneur des anneaux : l’Homo floresiensis est comparé au « hobbit », en référence aux gnomes du roman de Tolkien.

Mais le 21 août dernier, la science est devenue fiction. Publiée sur eurekalert.com, la synthèse des travaux de chercheurs indonésiens et américains annule toutes les hypothèses. L’Homo floresiensis n’est rien d’autre qu’un Homo erectus atteint de microcéphalie, une anomalie génétique consistant à avoir une tête et un cerveau plus petits que la moyenne et, dans certains cas, des dissymétries de dentition. Quant à sa taille, elle n’a rien d’anormal par rapport à celle des populations de la région. « LB1 [la désignation scientifique de la découverte de 2004, NDLR] n’est pas le représentant normal d’une nouvelle espèce, mais le représentant anormal de notre espèce », conclut l’un des chercheurs. La science-fiction peut reprendre ses droits.

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