Pas de Blacks dans les bars !
À Pékin, le Bureau de la sécurité publique invite fermement les patrons de bar et autres établissements de nuit à s’abstenir de servir les Noirs, présentés comme des « fauteurs de troubles socialement indésirables ». Étrange pour un pays qui a fait de l’Afrique l’un des pôles de sa stratégie de développement ! Dans la perspective des jeux Olympiques, « des agents en civil sillonnent discrètement la ville pour les convaincre de signer un document par lequel ils s’engagent à faire respecter cette interdiction », raconte sous couvert d’anonymat le copropriétaire d’un bar « occidental ». Les autorités locales ne font pas mystère de la volonté de lutter préventivement contre toutes les activités liées au sexe et au trafic de drogue.
Depuis plusieurs mois, déjà, les Africains sont systématiquement interpellés par la police. Cette « chasse au faciès » a commencé dans le quartier de Sanlitun, où se concentrent la plupart des bars branchés, très fréquentés par les étrangers. Par crainte du « libertinage », la municipalité tente par ailleurs d’étendre à la danse et aux concerts le champ des activités prohibées. « Elles veulent contrôler tout ce que vont faire les étrangers pendant les Jeux », explique au South China Morning Post David Mitchell, un musicien de jazz résidant à Pékin.
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