Obama pour les nuls

Publié le 28 juillet 2008 Lecture : 2 minutes.

Super idée, celle qu’a eue cette semaine le très imaginatif quotidien britannique The Independent : une sorte d’« Obama expliqué aux débutants », au moment où la star des candidats US à la présidence achevait son World Tour triomphal. Florilège.
– « L’Unique. » C’est ainsi que John McCain surnomme son rival. Un McCain aussi grinçant que jaloux de la surexposition médiatique dont bénéficie le sénateur de l’Illinois, qui draine trois fois plus de journalistes que lui. Il faut dire que l’obamania se décline désormais sur des baskets Nike, des jeux de cartes, des poupées, des vidéos, des tee-shirts, des tasses à café et même des maillots de bain.
– Babel. Kansas, Kenya, Irlande, Indonésie : la famille élargie de Barack s’étend sur quatre continents. Une sorte de mini-ONU et un symbole de la mondialisation.
– iPod. On sait tout, désormais, de la musique qu’il écoute sur les routes de campagne. Bob Dylan, John Coltrane, Jay-Z, Bruce Springsteen et par-dessus tout Stevie Wonder. Branché et politiquement correct.
– Sexy. Entre McCain et lui, il n’y a pas photo. L’adolescent plutôt malingre est devenu une icône metrosexual, comme on dit là-bas. Un type mince, grand, éternellement bronzé (ah, le métissage !), qui porte lui-même son sac à dos, survole les marches et mange bio. Un rêve pour les fans de Sex and the City.
– Sportif. Il aime le vélo, mais Barack est avant tout un basketteur compulsif. Sa première décision quand il s’installera à la Maison Blanche sera de confier aux généraux la mission d’arrêter la guerre en Irak. La seconde sera d’installer un terrain de basket dans le parc.
– Posé. Le dos légèrement arqué, la poitrine bombée juste ce qu’il faut, les yeux fixés au loin sur l’horizon. Ou alors en papa attentif avec Malia (10 ans), Sasha (7 ans), avec, à ses côtés, son épouse Michelle, la statuesque Michelle et son petit air de Simone Gbagbo.
– Malin. Des dizaines de milliers d’Américains ont reçu un jour ce mail : « À : Peter [ou Betty, John, PamelaÂ]. De : Barack. Réf : notre conversation ». Aucun n’a jamais conversé avec le candidat, mais ça marche et ça sert à épater les copains. Difficile, dans ces conditions, de résister à l’objet qui suit : une demande de cotisation de 25, 50 ou 100 dollars. D’autant que le geste déclenchera une réponse personnalisée du même pote Barack.
– Prêcheur. Voilà un homme qui sait s’adapter à son électorat. Un discours américain d’Obama, c’est invariablement ceci : « Ne me dites pas qu’on ne peut pas changer. Oui, nous le pouvons. Oui, nous pouvons changer. Oui, nous pouvons guérir ce pays. Oui, nous pouvons maîtriser notre futur » Avec, au milieu de ce torrent de guimauve, parfois, un diamant brut : « De la race en Amérique », Philadelphie, le 18 mars 2008. Un chef-d’oeuvre. Et c’est pour tout cela qu’on l’aime, Barack !

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