Investissement : Africa50 dans ses murs à Casablanca

Le fonds panafricain dédié aux infrastructures Africa 50 a inauguré vendredi ses nouveaux locaux à la Marina de Casablanca. Une occasion de faire le point sur les investissements et l’actionnariat de la plateforme panafricaine.

De g. à d., Carole Wainaina, directrice des opérations d’Africa50, Alain Ebobissé, directeur général d’Africa50, Othman El Ferdaous, secrétaire d’État marocain chargé de l’Industrie et Salaheddine Mezouar, président de la CGEM. © Africa 50

De g. à d., Carole Wainaina, directrice des opérations d’Africa50, Alain Ebobissé, directeur général d’Africa50, Othman El Ferdaous, secrétaire d’État marocain chargé de l’Industrie et Salaheddine Mezouar, président de la CGEM. © Africa 50

Publié le 17 septembre 2018 Lecture : 2 minutes.

La plateforme panafricaine des investissements dans les infrastructures fondée par la Banque africaine de développement (BAD) et 20 États africains, Africa 50, qui devait s’installer à Casablanca Finance City (CFC) – dont les tours ne sont toujours pas construites -, a finalement inauguré vendredi 14 septembre des locaux flambant neufs à la Marina de Casablanca.

Le directeur général du fonds, le Camerounais Alain Ebobissé, a précisé qu’Africa 50 pourrait tout de même garder son statut CFC, qui lui procure plusieurs avantages déterminants dans le choix du Maroc comme pays d’hébergement, et n’exclut pas que le fonds déménage à CFC une fois que les tours seront sorties de terre.

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Pour sa 4e année d’exercice, Africa 50 continuera de s’intéresser aux projets dans les domaines de la production et de distribution d’électricité, des grandes infrastructures de transport, comme les ports et les autoroutes, et à un degré moindre des télécoms, avec une ambition d’accélérer le raccordement du haut débit sur le sol africain.

À la recherche de nouveaux contributeurs

Regroupant 30 actionnaires, dont 27 pays africains, la BAD, Bank Al-Maghrib et la Banque des États d’Afrique de l’Ouest (BCEAO), le fonds espère encore enrôler de ne nouveaux contributeurs, notamment du privé. « Nous aimerions attirer des investisseurs institutionnels et des fonds souverains du Maroc », espère Alain Ebobissé, qui souhaite aussi accueillir des bailleurs de fonds privés extérieurs au continent.

La participation du gouvernement marocain à Africa 50 s’élève à 100 millions de dollars (86 millions d’euros) sur un total de plus de 850 millions de dollars, auxquels s’ajoutent 20 millions de dollars investis par la Bank Al-Maghrib.

>>>À LIRE : Alain Ebobissé : « Africa50 est un pont entre acteurs privés et gouvernements »

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Trois ans après son lancement, le fonds s’est engagé sur trois projets. Le premier est la construction d’une centrale photovoltaïque de 100 mégawatts dans l’État de Jigawa, au nord du Nigeria. Les dirigeants d’Africa 50 ont décidé en décembre 2016 de prendre 24,5 % du capital de ce projet, avec un premier apport de 2 millions de dollars dédié à la phase d’amorçage.

Des projets énergétiques au Nigeria, au Sénégal et en Égypte

En septembre 2017, les équipes d’Africa 50 ont également validé un partenariat (dont les montants n’ont pas été annoncés) avec la société sénégalaise Senelec pour la centrale thermique de Malicounda, qui produira 120 mégawatts. Enfin, le fonds s’est impliqué dans le projet de construction de six centrales photovoltaïques de 400 mégawatts au total en Égypte, d’un coût global de 430 millions de dollars. Le fonds a injecté 8 millions de dollars pour sa phase d’amorçage.

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L’inauguration des nouveaux locaux a regroupé plusieurs personnalités à l’image de Othman El Ferdaous, secrétaire d’État marocain chargé de l’Investissement auprès du ministre de l’Industrie, de l’Investissement, du Commerce et de l’Économie Numérique, et du président de la Confédération générale des entreprises du Maroc (CGEM), Salaheddine Mezouar.

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