Mwanawasa, entre la vie et la mort

Publié le 28 juillet 2008 Lecture : 1 minute.

Le président zambien, Levy Mwanawasa (60 ans), continue de lutter contre la mort à l’hôpital militaire Percy, à Clamart, près de Paris, où il a été admis après l’accident vasculaire cérébral dont il a été victime le 29 juin à Charm el-Cheikh, en Égypte, pendant un sommet de l’Union africaine. Seul habilité à communiquer à ce sujet, le vice-président Rupiah Banda a indiqué que les médecins jugent « encourageante » l’évolution de l’état de santé du chef de l’État.
À Clamart, seuls Maureen Mwanawasa, la First Lady, ses enfants et quelques proches sont admis au chevet de l’illustre malade. Entre secret médical et secret d’État, rien, ou presque, ne filtre. Impossible, par exemple, de recouper les bulletins de santé transmis à Lusaka par la valise diplomatique. C’était déjà le cas avec le chef palestinien Yasser Arafat, décédé dans ce même hôpital Percy, en novembre 2004.
En France, un hôpital militaire n’a de comptes à rendre qu’au président de la République, chef des armées. C’est à lui seul que sont communiqués les diagnostics des médecins. Les considérations diplomatiques prennent donc une importance primordiale. Dans le cas de Mwanawasa, la priorité est de rassurer la population et les milieux d’affaires. D’autant qu’après la – fausse – nouvelle de son décès, la monnaie nationale, le kwacha, s’est fortement dépréciée par rapport au dollar.
À Lusaka, les manoeuvres politiciennes vont bon train. Benny Tetamashimba, ministre de l’Administration locale et cadre dirigeant du Mouvement pour la démocratie multipartite (MMD), le parti au pouvoir, a suscité la controverse en évoquant l’hypothèse de la désignation d’un successeur. La réapparition publique de Mwanawasa devient donc urgente.

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