Business : le frein de la frontière Brazzaville-Kinshasa

Réunis à Brazzaville pour le lancement de la quatrième édition du forum d’affaires Sultani Makutano, des entrepreneurs des deux rives du Congo ont plaidé le 15 septembre pour la suppression des « autorisations de sortie » entre Kinshasa et Brazzaville.

Des entrepreneurs de la RDC s’apprêtent à traverser le fleuve pour se rendre à Brazzaville, le 15 septembre 2018 (image d’illustration). © Trésor Kibangula pour JA

Des entrepreneurs de la RDC s’apprêtent à traverser le fleuve pour se rendre à Brazzaville, le 15 septembre 2018 (image d’illustration). © Trésor Kibangula pour JA

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Publié le 18 septembre 2018 Lecture : 1 minute.

Le saviez-vous ? Il n’est pas évident de faire des affaires d’une rive à une autre du fleuve Congo. Des entrepreneurs se plaignent régulièrement des tracasseries et autres lenteurs administratives. Kinshasa et Brazzaville, deux capitales les plus rapprochées du monde, paraissent aussitôt « si éloignées » lorsqu’il s’agit de commercer, de co-entreprendre, a relevé, le samedi 15 septembre à Brazzaville, Nicole Sulu, initiatrice du forum Sultani Makutano.

Ce jour-là, ce réseau d’affaires a emmené près de 300 entrepreneurs de la RDC à Brazzaville, sans que ces derniers ne se heurtent à des difficultés de part et d’autre de la frontière fluviale.

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Des obstacles persistent

En temps normal, et selon les réglementations d’immigration en vigueur entre la RDC et le Congo, un laissez-passer aurait dû être exigé aux entrepreneurs congolais vivant à Kinshasa et un visa à ceux arrivant d’autres villes du pays ou de l’étranger. Des obstacles qui étouffent certaines possibilités de business entre les entrepreneurs de ces deux pays. « Il faut que ce dernier verrou, que constituent les autorisations de sortie pour aller à Kinshasa ou à Brazzaville, puisse sauter », a alors plaidé Paul Obambi, président de la Chambre du commerce du Congo-Brazzaville.

Pour lui, ces restrictions n’ont « pas d’objet », paraphrasant un dicton populaire dans les deux pays qui dit que le fleuve Congo n’est pas une frontière, mais un chemin, une voie. « Il est ainsi devenu urgent de faciliter la libre circulation entre les deux Congo », complète Ambroise Tshiyoyo, président de la Chambre du commerce franco-(rd)congolaise.

>>> A LIRE – Ambroise Tshiyoyo : « Pourquoi il faut continuer à faire des affaires en RDC »

Coopération

En attendant, « de nombreuses entreprises des deux Congo travaillent tout de même ensemble », a tenu à rassurer Paul Obambi, citant entre autres le cas de la commercialisation du pétrole du Congo-Brazzaville dans des pays de la Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale (Cemac), qui passe par les pipelines de la RDC.

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De retour à Kinshasa, les entrepreneurs du réseau Makutano se sont penchés, le lundi 17 septembre, sur la question du « local content », la nécessité pour les nationaux de se réapproprier l’économie de leur pays.

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