L’Afrique du Sud promet la transparence sur sa future commande de centrales nucléaires

Le gouvernement sud-africain a tenté ce mercredi 1er octobre d’éteindre la polémique suscitée par son récent accord de coopération nucléaire avec Moscou promettant la transparence sur la future commande publique de nouveaux réacteurs dont le coût faramineux inquiète en Afrique du Sud.

Vue de la centrale nucléaire de Koeberg, la seule active en Afrique du Sud. © Wikimedia Commons

Vue de la centrale nucléaire de Koeberg, la seule active en Afrique du Sud. © Wikimedia Commons

Publié le 1 octobre 2014 Lecture : 2 minutes.

Face au tollé suscité par l’accord avec la Russie, le ministère de l’Énergie sud-africain a réaffirmé par la voix de son directeur général par intérim Wolsey Barnard que des accords similaires seraient signés dans les prochains mois avec d’autres fournisseurs et pays.

« Le gouvernement s’engage à garantir que le nouveau programme de construction nucléaire soit mené de façon juste, compétitive et efficace en termes de coût », a-t-il déclaré lors d’un point presse. « Aucune information pertinente pour le public ne sera cachée à la population sud-africaine », a-t-il ajouté. Selon lui, l’appel d’offres n’a pas commencé. Le programme nucléaire n’est donc associé à aucun appel d’offres corrompu, a-t-il explique.

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« Leur promesse de transparence sur le programme nucléaire est vide, a réagi Lance Greyling un député d’opposition. Ils refusent de divulguer la feuille de route prévue pour l’appel d’offres. Or, ils devraient la publier, nous avons besoin de savoir quelles sont les difficultés et quels débats nous devons avoir ».

Le ministère avait déjà diffusé une mise au point la semaine dernière, soulignant que l’accord avec la Russie n’était pas un bon de commande et n’excluait aucun autre fabricant de la course. Des médias locaux ont depuis affirmé que le président Jacob Zuma avait court-circuité plusieurs responsables et pris personnellement en main le dossier nucléaire, et l’accord avec Moscou en particulier, réveillant le spectre d’un pacte secret échappant à tout contrôle financier et démocratique.

>>> Voir aussi : L’Afrique du Sud, en route pour une deuxième centrale nucléaire

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L’accord avec la Russie –dont le contenu n’a pas été rendu public– aurait été directement scellé par Jacob Zuma avec le président russe Vladimir Poutine.

Le projet de l’Afrique du Sud d’acheter six à huit nouveaux réacteurs (d’une capacité totale de 9 600 MW), en complément de la centrale existante de Koeberg (sud), est dans les cartons depuis les années 2000. Son coût pourrait atteindre jusqu’à 70 milliards d’euros.

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>>> Pour aller plus loin – Afrique du Sud : Koeberg, l’exception nucléaire

Moscou a semble-t-il marqué un point en proposant de prêter les ressources nécessaires au projet, obligeant les concurrents à proposer eux-aussi des financements.

L’Afrique du Sud, qui cherche à réduire sa dépendance au charbon et dont le réseau électrique est en permanence saturé, avait déjà lancé un appel d’offres, gelé faute d’argent en 2008 au moment de la chute du président Thabo Mbeki.

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