Edoh Kossi Amenounve : « Il y a une surréaction aux conséquences économiques réelles d’Ebola »

La Bourse régionale des valeurs mobilières a organisé à Paris du 30 septembre au 1er octobre les BRVM Investment Days. Son directeur général Edoh Kossi Amenounve est revenu pour « Jeune Afrique » sur cette première édition et sur l’actualité de la Bourse d’Abidjan.

Edoh Kossi Amenounve est directeur général de la BRVM depuis 2012. © Vincent Fournier/JA

Edoh Kossi Amenounve est directeur général de la BRVM depuis 2012. © Vincent Fournier/JA

Publié le 1 octobre 2014 Lecture : 2 minutes.

Présent à Paris pour renforcer la visibilité de la Bourse régionale des valeurs mobiliières et séduire les investisseurs français à l’occasion de la première édition des BRVM Investment Days, organisés à Paris du 30 septembre au 1er octobre, Edoh Kossi Amenounve a répondu aux questions de Jeune Afrique.

Propos recueillis par Charles Normand

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Jeune Afrique : Quelles étaient vos attentes pour cette première édition des BRVM Investment Days ?

Edoh Kossi Amenounve : Notre objectif était d’établir des contacts décisifs entre les acteurs de la Bourse de Paris et ceux de la BRVM. Nous avons en effet constaté que très peu d’investisseurs français et européens étaient actifs sur notre marché pourtant la BRVM est une opportunité pour eux. Cet événement va permettre de faire mieux connaître notre rôle de mobilisation des ressources pour la croissance de la région.

La BRVM est une opportunité pour les investisseurs français et européens actifs sur le marché de l’UEMOA.

Que est le bilan ?

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C’est un succès, notre événement a rassemblé 250 personnes dont une cinquantaine de fonds ou de gestionnaires d’actifs présents sur la place boursière de Paris. C’est beaucoup plus que ce que nous espérions.

Prévoyez-vous d’autres éditions des BRVM Investments Days ?

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Nous tablons déjà sur trois nouvelles éditions dès l’année 2015 : en avril à Londres, en septembre à New-York et en décembre à Abu Dhabi.

On annonçait quatre nouvelles cotations à la BRVM en 2014. L’objectif a-t-il été atteint ?

Il y aura finalement deux cotations en 2014. Il s’agit de filiales sénégalaises de grands groupes internationaux actifs dans les hydrocarbures et la banque, et qui devraient réaliser leur IPO d’ici à la fin de l’année.

Comment interpréter ce différentiel ?

Nous avons peut-être été un peu trop optimistes. Certains dossiers sont en cours de maturation.

>>> Voir aussi : Total Sénégal va faire son entrée à la BRVM

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La BRVM veut remplir sa bourse

Zone UEMOA : chacun pour soi

De nombreuses entreprises cotées à la BRVM refusent de se faire noter par une agence locale. Comment l’expliquez-vous ?

C’est un processus dont les évolutions sont longues et difficiles. Certaines de nos entreprises sont cotées en bourse mais n’en exploitent pas tous les bénéfices et n’en tirent pas toutes les conséquences. Une dizaine sont néanmoins aujourd’hui notées et je constate une tendance positive de ce côté-là.

L’épidémie Ebola frappe durement la Guinée, le Liberia et la Sierra Leone. Comment réagit pour l’instant le marché de l’UEMOA à cette crise ?

Nous n’observons pas d’impact direct sur nos marchés. J’estime d’ailleurs qu’il y a eu une surréaction par rapport aux réelles conséquences économiques. Ebola ne remet pas en cause à elle seule les tendances économiques de notre zone. Remarquez d’ailleurs qu’aucun des trois pays impactés n’appartient à la zone UEMOA. Nous restons donc sereins face à cette situation de crise.

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