Maroc : Hassan Ouriagli remplace Hassan Bouhemou à la tête du holding royal SNI
Le départ de Hassan Bouhemou de la tête de la Société nationale d’investissement a été acté le mardi 30 septembre. Son remplaçant est Hassan Ouriagli, actuel PDG d’Optorg. S’il est aussi dû à des considérations personnelles, d’autres éléments ont fortement contribué au départ de celui qui passa 13 ans au sein du holding royal. Décryptage.
Pressenti depuis une semaine, le départ de Hassan Bouhemou de la tête du holding royal SNI a été acté lors d’un conseil d’administration de la société, réuni en session ordinaire le 30 septembre.
Le souhait exprimé par celui qui dirigea la SNI pendant 13 ans a été accepté avec « regrets » par le conseil d’administration dont les membres « ont salué les qualités humaines et professionnelles du président sortant et rendu un hommage appuyé au dévouement et à l’efficacité avec lesquels il a contribué, plus de treize ans durant, et dans chacune des .positions qu’il a occupées, à la dynamique de progrès de SNI », indique un communité du holding royal.
>>> Lire aussi – Mohammed VI : l’économie, c’est lui
Son remplaçant au poste de PDG de la SNI est Hassan Ouriagli [voir l’encadré ci-dessous], jusque là PDG d’Optorg, la centrale d’achat parisienne du holding et ancien directeur délégué de l’ONA (absorbé en 2011 par la SNI).
Qui est Hassan Ouriagli ?
Diplômé de l’École polytechnique de Paris et l’École nationale des ponts et chaussées, Hassan Ouriagli a rejoint le groupe ONA en 2003, il était depuis novembre 1995 directeur associé à Cap Gemini Ernst & Young, à Paris.
D’abord directeur des participations financières, il finit par accéder au poste de DG délégué, poste qu’il occupe au moment de la funision ONA-SNI, avant d’être nommé président du directoire d’Optrog, avec la charge de conduire la restructuration de cette entreprise de distribution présente dans une vingtaine de pays.
Depuis 2003, rappelle la SNI dans un communiqué, Hassan Ouiragli a occupé le poste d’administrateur dans « les filiales les plus importantes du groupe », parmi lesquels le sucrier Cosumar.
S’il est aussi dû à des considérations personnelles (lintéressé ayant demandé à quitter son poste depuis deux mois), d’autres éléments ont fortement contribué au départ d’Hassan Bouhemou.
Reproches
Le désormais ex-PDG du holding royal se serait notamment vu reprocher par le Palais sa participation – sous forme d’un entretien – à une enquête sur « le roi épargnant », publiée fin juillet dans l’hebdomadaire français Le Point, dans laquelle il était qualifié de « trésorier du roi ».
Article qui avait entraîné un droit de réponse curieusement attribué à Mohammed VI lui-même.
Autre reproche : ne pas avoir su prévenir le scandale immobilier d’Al-Hoceima dans lequel est impliquée la Compagnie générale immobilière (CGI) et qui a nécessité une intervention royale.
Même si la SNI n’a aucun lien avec cette affaire, Bouhemou est un proche d’Anas Alami, patron de la Caisse de dépôt et de gestion, maison mère de la CGI.
>>> Lire aussi : La SNI cède 24,5% de Cosumar à un pool d’investisseurs
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