Forcing présidentiel
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Après une éclipse de plusieurs semaines, le président Abdelaziz Bouteflika est de retour sur le front intérieur. Le 23 juillet, le Conseil des ministres s’est réuni pour la première fois depuis plus de cinq mois. Trois jours plus tard, au Palais des nations au Club-des-Pins, dans la banlieue d’Alger, le chef de l’État a présidé une rencontre des maires des 1 541 communes que compte le pays. Il doit à présent reprendre ses visites d’inspection dans les différentes wilayas (« départements »), en commençant par celle de Bouira, une région très exposée à la menace d’Al-Qaïda, où il doit inaugurer plusieurs infrastructures, notamment les ouvrages d’art de l’autoroute Est-Ouest.
Parallèlement, la communication présidentielle se fait plus active. On apprend ainsi que le montant des investissements publics dans le cadre du programme quinquennal (2004-2009) passe de 150 milliards à 200 milliards de dollars. Le projet de construction d’un million de logements, auquel beaucoup ne croyaient pas, a également été revu à la hausse : plus de 700 000 ont été réceptionnés dès le 30 juin, et 1,4 million devraient au total être construits. L’opération inclut désormais l’éradication des bidonvilles (160 000 habitations précaires recensées), ce qui n’était pas le cas au départ.
Par ailleurs, la loi de finances complémentaire prévoit d’augmenter les transferts sociaux de l’État (de 5 milliards à 10 milliards de dollars) afin de subventionner les produits de première nécessité (céréales, lait, etc.) et de compenser ainsi la flambée des cours mondiaux des produits alimentaires.
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