Escalade à Bakassi

Publié le 28 juillet 2008 Lecture : 1 minute.

Douze personnes ont été tuées le 24 juillet à Kombo-à-Djaméa, dans la presqu’île de Bakassi, au cours d’affrontements entre « une bande armée » et l’armée camerounaise. « Pour la première fois depuis la recrudescence de ces attaques, explique un officier supérieur, nos troupes ont infligé une lourde défaite aux assaillants. » Dix d’entre eux ont été tués et huit autres faits prisonniers. Un « important stock d’armes » et de munitions a par ailleurs été saisi, de même que deux embarcations légères. Les militaires déplorent de leur côté deux morts et quatre blessés.
Les accords de Greentree conclus avec le Nigeria fixent au 14 août la fin de la rétrocession de Bakassi au Cameroun. De nombreux ressortissants nigérians établis dans la presqu’île s’en inquiètent, de même, bien sûr, que les bandes armées qui y pullulent. Pour préserver leurs intérêts mafieux, ces dernières ont-elles fait le choix de la dissidence ouverte ? Deux communiqués publiés les 12 et 14 juillet semblent le démontrer (ils sont signés, l’un par un certain « général AG Basuo », l’autre par le « Commander Ebi Dari »). Une semaine plus tard, une interview parue dans le quotidien Le Messager allait dans le même sens. L’un des rebelles s’y efforçait de justifier les récentes « opérations », se moquait de la faiblesse des troupes camerounaises et annonçait de nouvelles attaques.
Le bilan est d’ores et déjà alarmant : 21 militaires tués en novembre 2007 ; 8 personnes abattues le 9 juin dernier (dont le sous-préfet de Kombo-à-Bedimo) ; 3 blessés, des armes et des munitions volées le 12 juilletÂÂÂÂ Lors d’une intervention devant les députés, le 22 juin, Rémy Ze Meka, le ministre de la Défense, avait indiqué que ces attaques perpétrées par des « éléments pirates » mal identifiés étaient probablement appelées à s’aggraver. Il avait, hélas ! raison.

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