Recalculé, le PIB du Kenya bondit de 25 %
Le PIB du Kenya a été revu à la hausse, il s’établit désormais à environ 53,3 milliards de dollars pour l’année 2013 contre 42,6 milliards auparavant, soit une progression de 25 %. Le Kenya s’installe parmi les 10 premières économies africaines et parmi les pays à revenus moyens.
Le produit intérieur brut du Kenya a été révisé à 4 760 milliards de shillings (environ 53,3 milliards de dollars) pour l’année 2013 contre 3 800 milliards de shillings (42,6 milliards de dollars) auparavant, soit une hausse de 25,2 %.
Neuvième économie africaine
Cette réévaluation fait suite à une mise à jour de l’année de base utilisée pour son calcul, qui a été passée de 2001 à 2009. Cette hausse est moins spectaculaire que la révision du produit intérieur brut du Nigeria en avril dernier (+89 %), qui avait vu le pays d’Afrique de l’Ouest ravir sa place à l’Afrique du Sud, et devenir la 1ère économie du continent avec un PIB de 510 milliards de dollars. Ceci s’explique en partie par le fait que la distance entre l’ancienne et la nouvelle année de base est moins élevée : 20 ans dans le cas du Nigéria (où elle est passée de 1990 à 2010), 8 dans celui du Kenya.
Cette révision permet néanmoins au Kenya de s’installer dans le top 10 des économies africaines, passant de la 12e à la 9e place au-dessus du Ghana (47,9 milliards de dollars) et de la Tunisie (11e, avec un PIB de 47,12 milliards de dollars), selon les chiffres 2013 de la Banque mondiale.
>>> Lire aussi – Morten Jerven : « Les statistiques africaines ? Parfois floues, mais pas manipulées »
Pays à revenu moyen
De même, le taux de croissance de l’économie kényane en 2013 a été revu à 5,7 %, soit un point de plus que les 4,7 % estimés avant la révision statistique. Mieux, le PIB par habitant du Kenya s’établit désormais à 1 246 dollars, ce qui fait basculer Nairobi dans la catégorie des « pays à revenu moyen inférieur », inéligibles à certains prêts concessionnels. Une évolution qui ne devrait pas avoir beaucoup d’impact sur l’attractivité du pays ou sur ses capacités de financement », estime toutefois Razia Khan, responsable de la recherche Afrique chez Standard Chartered, dans un courriel parvenu à Jeune Afrique.
« Il semble, au vu des IDE reçus par le Kenya au cours des dernières années, que les investisseurs traitaient le déjà comme un pays à revenu intermédiaire. Ces [nouvelles] données ne font que confirmer un point de vue que les investisseurs ont de longue date sur l’économie kenyane », décrypte Razia Khan.
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Toutefois, la révision de la taille du PIB pourrait améliorer les capacités de financement de l’État kényan, étant donné qu’elle a entraîné une baisse des ratios dette publique/PIB et déficit public/PIB et qu’elle montre que l’assiette de recettes mobilisables par l’État dans l’économie est beaucoup plus large qu’anticipé.
>>> Lire également : Le Kenya lève 2 milliards de dollars sur les marchés internationaux
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