Bienvenue chez les Bamilékés
Il n’est guère de population qui fascine autant que cette communauté de l’Ouest camerounais. Pour son attachement à ses traditions, mais aussi parce que son dynamisme lui a permis de contrôler de nombreux secteurs de l’économie nationale. Une réussite qui
Tout n’est pas politique, même si tout y ramène. En publiant ce grand reportage sur l’une des communautés les plus connues, les plus mystérieuses, les plus admirées mais aussi les plus controversées d’Afrique centrale, J.A. ne fait pas que sacrifier à l’heureuse mode des sujets de société en période de vacances.
Il ne s’agit pas là non plus de privilégier une quelconque approche essentialiste et ethnocentrée de la réalité camerounaise : si, en quarante-neuf ans d’existence, cet hebdomadaire n’a jamais versé dans le tribalisme, ce n’est certes pas pour commencer aujourd’hui. Mais chacun sait désormais qu’une nation est aussi faite d’identités qui ne deviennent antagonistes que lorsqu’elles sont niées. Or, justement, les Bamilékés ont leur tradition, leur mode de vie, leur histoire propres, qui se fondent depuis un demi-siècle dans celles de l’ensemble des Camerounais, tout en conservant une puissante originalité. Rarement population aura suscité autant de fantasmes et de réactions contrastées que celle-là. Raison de plus pour mieux la découvrir.
Après les Berbères et les Touaregs, auxquels J.A. a consacré des dossiers ces dernières années, voici donc les Bamis. En attendant les Dioulas, les Peuls, les Haoussas, les Kongos, les Zoulous et tous ces ensembles humains et culturels qui font la richesse d’un continent.
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