Boycott au Maroc : le résultat des Eaux minérales d’Oulmès en chute de 88 % au premier semestre

La société des Eaux minérales d’Oulmès affiche un recul de ses ventes de 17,8 % au cours des six premiers mois de l’année 2018, d’après les chiffres rendus publics le 20 septembre. Une conséquence de la campagne de boycott entamée en avril contre la filiale du groupe de la famille Bensalah.

Les chiffres de la société des Eaux minérales d’Oulmès au Maroc ont reculé de 19,7 % pour l’année 2018 en raison du mouvement de boycott. © Hassan OUAZZANI pour Jeune Afrique

Les chiffres de la société des Eaux minérales d’Oulmès au Maroc ont reculé de 19,7 % pour l’année 2018 en raison du mouvement de boycott. © Hassan OUAZZANI pour Jeune Afrique

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Publié le 21 septembre 2018 Lecture : 2 minutes.

Le 20 septembre, la société des Eaux minérales d’Oulmès a rendu publique sa situation financière du premier semestre 2018, publiée par le site CDG Capital. Le chiffre d’affaires de cette filiale du groupe Holmarcom, qui appartient à la famille Bensalah, s’est établi à 738 millions de dirhams (67 millions d’euros) au cours des six premiers mois de 2018, soit une baisse de 17,8 % par rapport à la même période en 2017. Le recul du résultat net part du groupe (celle qui revient à la maison-mère) a été plus profond, dégringolant de 87,9 % à 9,74 millions de dirhams (885 000 euros).

« À fin juin 2018, les indicateurs opérationnels de la société reflètent l’impact de la campagne de boycott ayant visé la marque Sidi Ali parmi d’autres produits de grande consommation » précise le communiqué.

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Un avertissement sur résultat fin juin

En conséquence de cette campagne, l’entreprise avait publié fin juin 2018 un avertissement sur ses résultats, indiquant un fort fléchissement de ses ventes d’eau minérale. La communication précisait que le prix de Sidi Ali n’avait pas augmenté depuis 2010, et que les marges réalisées par l’entreprise n’étaient que de 7 %, soit 40 centimes par bouteille d’eau.

La société précisait également que qu’elle allait mettre en place « des actions de rationalisation et d’optimisation des coûts », afin d’atténuer l’impact du boycott et de préserver l’emploi malgré le ralentissement de ses lignes de production de Sali Ali.

En 2017, cette filiale du groupe Holmarcom avait réalisé un chiffre d’affaires de 1,95 milliard de dirhams, en hausse de 16 %, et un résultat net part du groupe de 190 millions de dirhams (+ 11 %). la société des Eaux minérales d’Oulmès est dirigée par l’ancienne patronne des patrons marocains, Miriem Bensalah Chaqroun, dont le père est le fondateur du conglomérat Holmarcom, présent dans les secteurs de l’agro-industrie, de la finance, de la distribution, de la logistique et de l’immobilier.

Les deux autres entreprises également impactées

De son coté, Centrale Danone annonce une recul de son chiffre d’affaire de 19 % par rapport au six premiers mois de 2017, à 2 618 millions à dirhams (237,8 millions d’euros), et un résultat par net du groupe négatif de -115 millions de dirhams (10,4 millions d’euros). L’entreprise a annoncé le 5 septembre une baisse du prix du lait dans les rayons avec pour objectif de retrouver les volumes des ventes perdus.

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Afriquia, la troisième entreprise boycottée n’a pas encore rendu publics ses résultats pour le premier semestre 2018.

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