Pacte anticorruption

Publié le 28 juin 2004 Lecture : 1 minute.

Réunies en sommet, le 24 juin, à New York, sous l’auspice des Nations unies, les quelque 1 700 entreprises membres du Global Compact ont ajouté une dixième règle à leur code de conduite (qui comprenait neuf principes couvrant les droits de l’homme, le monde du travail et l’environnement) : la lutte contre la corruption. L’ONG Transparency International a accueilli avec satisfaction cette initiative, qui fournit aux entreprises une « méthode d’ensemble pour faire obstacle à la corruption, que ce soit au plan interne ou dans leurs relations avec leurs partenaires en affaires ». Bien que louable dans ses intentions, le Global Compact, créé il y a cinq ans, souffre de quelques insuffisances. D’une part, les entreprises américaines et britanniques, les plus influentes, se montrent réticentes à y adhérer, puisque le code de conduite met l’accent sur le droit du travail et le respect de l’environnement. Seulement 60 entreprises américaines en font partie, contre quelque 340 françaises et 85 africaines (principalement égyptiennes, camerounaises, sud-africaines et ghanéennes). En outre, le Global Compact n’a pas encore prouvé son efficacité. Les sociétés qui s’engagent « sur l’honneur » à respecter la charte éthique se voient gratifiées du label « entreprise citoyenne », un passeport utile pour séduire le consommateur. Mais le Global Compact, pacte volontaire, ne dispose d’aucun instrument contraignant. Heureusement, l’image des entreprises auprès de l’opinion publique joue de plus en sur le comportement des consommateurs. Difficile dorénavant de bafouer les droits de l’homme et du travail tout en revendiquant sa « citoyenneté ». Ce n’est pas le moindre des mérites du Global Compact.

La Matinale.

Chaque matin, recevez les 10 informations clés de l’actualité africaine.

Image

Contenus partenaires