Millionnaires sans frontières

Capgemini et Merrill Lynch dressent l’inventaire de leur clientèle potentielle.

Publié le 28 juin 2004 Lecture : 1 minute.

Le nombre des millionnaires – en dollars – augmente plus rapidement que la croissance économique, signe qu’il est d’autant plus facile de s’enrichir qu’on est déjà riche. C’est le constat dressé, le 15 juin à New York, par les traqueurs de millionnaires : Capgemini et Merrill Lynch, deux groupes financiers américains spécialisés dans la gestion des fortunes. Tous deux mettent à la disposition de leur richissime clientèle près de 20 000 conseillers ou consultants à travers 68 pays sur les 5 continents. Ces pays assurent 98 % du Produit national brut de la planète et 99 % de la capitalisation boursière mondiale.
Selon le rapport 2004(*), le monde comptait 7,7 millions de millionnaires en 2003, 500 000 de plus qu’en 2002 (+ 7 %, deux fois le taux de croissance économique). La majorité d’entre eux réside eu Europe (2,6 millions) et aux États-Unis (2,27 millions). En Afrique, leur nombre est estimé à 100 000 : une progression étonnante de 15 % en un an, supérieure à celle de la Chine (+ 9,4 %) et de l’Inde (+ 7,4 %). Elle s’explique par l’inclusion de nouveaux pays (la Tunisie est entrée dans le classement en 2003) et surtout par un faible niveau de départ : ils étaient 50 000 en 2001, dont 60 % en Afrique du Sud.
Les actifs financiers – donc liquides – des 7,7 millions de millionnaires sont estimés à 28 800 milliards de dollars à la fin de 2003, contre 26 700 milliards un an auparavant. La part des 100 000 Africains s’élève aujourd’hui à 600 milliards de dollars, contre 500 milliards en 2002. Bien entendu, Capgemini et Merrill Lynch ne donnent aucun nom ni aucun chiffre par pays.

* World Wealth Report 2004, Capgemini et Merrill Lynch, New York, 32 pp.

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