Matière grise concentrée
Premier coup de pioche sur le site de la future technopole de Sfax.
Les travaux de construction du parc technologique de Sfax ont débuté début juin. La première tranche, qui sera terminée d’ici à la fin de 2004, concerne les infrastructures universitaires. Celles-ci se composent de l’Institut supérieur d’informatique et du multimédia, de l’Institut d’électronique et de communication, d’un laboratoire de recherche en informatique et d’une pépinière d’entreprises.
Ce parc technologique implanté sur 60 hectares a fait l’objet d’une étude de faisabilité précise. Celle-ci a pris en compte les différents aspects du projet : du cadre législatif et institutionnel au schéma d’implantation, en passant par l’analyse financière, rien n’a été laissé au hasard. L’accent a également été mis sur la valeur ajoutée apportée par un parc technologique tant pour les entreprises que pour le pays, la région et la ville. Pour que cette infrastructure soit un vecteur de développement, elle doit stimuler le transfert des connaissances et des technologies entre les universités, les institutions de recherche et développement et les entreprises. Elle doit également faciliter la création et la croissance de sociétés axées sur l’innovation au moyen « d’incubateurs de projets » (structures d’appui technique et de validation des projets) ou de pépinières d’entreprises.
Le parc offrira de nombreux services aux opérateurs économiques en matière d’encadrement et d’accompagnement. Pour mieux s’y préparer, les responsables du parc ont effectué un voyage d’étude aux États-Unis pour se familiariser avec le fonctionnement de structures équivalentes.
Le parc technologique de Sfax, qui n’aura de rentabilité financière qu’à long terme, entraîne déjà des retombées économiques dans la mesure où il améliore les recettes fiscales du pays et de la région par la création d’emplois et d’entreprises. C’est d’ailleurs pour cela que ses concepteurs favorisent l’établissement d’un « business park ». Cet espace hébergera aussi bien des entreprises productrices technologiques que des entreprises consommatrices, à l’instar des centres d’appels et autres activités de téléservices comme la saisie de données ou la vectorisation de cartes.
La vocation de ce parc est de développer des relations entre l’université, la recherche et l’industrie pour favoriser l’innovation et l’entreprenariat. La ville de Sfax, deuxième ville de Tunisie, avec ses 40 000 étudiants et ses 2 500 PME-PMI, offre un site idéal. Depuis quelques années, les relations entre l’université et les entreprises se sont développées, les enseignants et les étudiants collaborant avec les sociétés de la place. Certains élèves ingénieurs en fin de cycle passent, en plus de leur stage de fin d’études, une journée par semaine en entreprise.
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