Cameroun : une intervention militaire due à une « méprise » crée la panique dans un hôtel de Douala
L’hôtel Sawa, dans le quartier de Bonajo à Douala, a été le théâtre d’une intervention militaire lundi 24 septembre dans l’après-midi. Des coups de feu ont été entendus. Les autorités assurent que le calme est revenu et que l’intervention était due à une « méprise ».
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Huit candidats, dont le président sortant Paul Biya, s’opposent lors de l’élection présidentielle du 7 octobre 2018. Un scrutin qui se déroule dans un contexte sécuritaire tendu, en particulier dans les régions anglophones du Nord-Ouest et du Sud-Ouest, secouées par un conflit opposant le gouvernement à des séparatistes.
Il s’agissait d’une fausse alerte. Mais les coups de feu qui ont retenti vers 16 heures locales, à l’hôtel Sawa, dans le quartier de Bonajo à Douala, ont immédiatement fait craindre le pire, à quelques jours de la présidentielle du 7 octobre.
Alertés sur la présence d’individus armés au sein de l’établissement, des militaires de la garnison de Douala et de la région militaire inter-armée numéro 2 se sont rapidement et massivement déployés dans cet hôtel du quartier administratif de la ville.
Arrivées sur place, les forces de sécurité ont bouclé le secteur, effectué des « coups de feu de sommation préventive », selon le communiqué du gouverneur de la région du Littoral, Ivaha Diboua, avant de procéder à un quadrillage en règle du secteur et de l’établissement.
Une « méprise »
Les forces de sécurité ont procédé à plusieurs interpellations, avant d’identifier les individus armés dont la présence avait déclenché l’alerte. Selon des sources concordantes, il s’agissait des gardes du corps de Patrick Ekema, le maire de Buea. Une protection nécessaire pour ce dernier depuis que sa ville est au cœur de la crise socio-politique qui secoue les régions anglophones du Nord-Ouest et du Sud-Ouest du Cameroun.
Il n’y a eu aucune attaque comme cela a pu circuler
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Le maire de Buea et les hommes armés assurant sa sécurité rapprochée étaient au bord de la piscine lorsque l’alerte a été donnée. Interrogé par Jeune Afrique, le gouverneur insiste sur le fait qu’il s’est agi d’une « méprise ».
« L’informateur qui a alerté les éléments des forces de défense ne savait pas que ces gens étaient autorisés à porter ces armes. Les militaires ont tiré en l’air et ont demandé à tout le monde de se mettre au sol, afin de procéder à une identification. Ils se sont ainsi rendu compte que ces gens avaient le droit de posséder des armes. Ils en ont profité pour procéder à une fouille de routine dans le reste de l’hôtel. Il n’y a eu aucune attaque comme cela a pu circuler. »
Toutes les personnes interpellées ont été relâchées, selon le commandement militaire. Le gouverneur Ivaha Diboua a pour sa part publié un communiqué dans lequel il « tient à rassurer les occupants [de l’hôtel Sawa] et les populations de la région en général que le dispositif de sécurité demeure réactif ainsi que le prouve la promptitude avec laquelle cet incident a été géré et circonscrit ».
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