Mali : au moins 12 morts dans une attaque près de la frontière nigérienne

Au moins douze civils touareg ont été tués mardi 25 septembre dans le nord-est du Mali, près de la frontière nigérienne, par des assaillants armés, a appris l’AFP de sources concordantes.

Des militaires maliens surveillent les abords de la ville de Ménaka au nord du Mali en mars 2014. © Dorothée Thiénot pour Jeune Afrique

Des militaires maliens surveillent les abords de la ville de Ménaka au nord du Mali en mars 2014. © Dorothée Thiénot pour Jeune Afrique

Publié le 26 septembre 2018 Lecture : 1 minute.

« Des hommes armés circulant à moto ont tué aujourd’hui [mardi 25 septembre] au moins douze civils », a indiqué à l’AFP un élu de la région sous couvert de l’anonymat, citant un habitant de la localité qui a vu les corps. « Pour le moment, on ne peut pas dire qui sont exactement les auteurs. Je ne sais pas si c’est le résultat de différends entre tribus, ou un acte terroriste. »

Un bilan encore incertain

L’attaque s’est produite à 45 km à l’ouest de Ménaka, principale ville de la région, selon cet élu, une source de sécurité locale et un communiqué du Mouvement pour le salut de l’Azawad (MSA, issu de l’ex-rébellion).

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Une source sécuritaire locale a confirmé « l’assassinat d’au moins douze civils », ajoutant que « des sources parlent de douze (civils), d’autre de seize civils ». « Parmi les victimes, on compte beaucoup de jeunes ». Dans son communiqué, le MSA a affirmé pour sa part que « des individus armés sur des motos ont exécuté 17 civils de deux campements appartenant à la communauté ibogholitane » (touareg).

200 personnes assassinées depuis le début de l’année

Quelque 200 personnes, dont de nombreux civils, appartenant surtout aux communautés peule et touareg, ont péri depuis le début de l’année dans cette région, où s’affrontent notamment des jihadistes ayant prêté allégeance au groupe État islamique (EI) et deux mouvements principalement touareg soutenant la force française Barkhane et l’armée malienne : le Gatia et le MSA.

Dans un rapport remis au Conseil de sécurité de l’ONU en août, un groupe d’experts a souligné que les conflits entre communautés de la région, pour les postes de pouvoir, le contrôle d’axes commerciaux ou de contrebande, les pâturages et l’accès aux puits, exacerbent les tensions dues aux affrontements entre jihadistes et forces internationales et maliennes.

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