Burkina : au moins huit soldats tués dans l’explosion d’un engin artisanal dans le Soum

Au moins huit militaires des Forces de défense et de sécurité burkinabè ont été tués dans l’explosion d’un engin artisanal, près de Baraboulé, dans la province du Soum, dans le nord du pays frontalier avec le Mali.

Un soldat burkinabè des Forces armées nationales (FAN) lors d’une patrouille en décembre 2016 (illustration). © DR / DCRPA Burkina Faso

Un soldat burkinabè des Forces armées nationales (FAN) lors d’une patrouille en décembre 2016 (illustration). © DR / DCRPA Burkina Faso

Publié le 26 septembre 2018 Lecture : 2 minutes.

Les services de la présidence burkinabè ont annoncé le mercredi 26 septembre la mort d’au moins huit soldats, tués dans l’explosion d’un engin artisanal alors qu’ils étaient en patrouille près de Baraboulé, dans le nord du pays, près de la frontière avec le Mali.

« Le véhicule de tête d’un convoi militaire, au départ de Baraboulé pour Djibo [chef lieu de la province du Soum, ndlr], a sauté sur un engin explosif artisanal », a précisé une source sécuritaire qui a précisé que l’explosion avait eu lieu « au sortir d’un pont ».

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Kaboré réaffirme sa « détermination »

« Je viens d’apprendre que huit soldats burkinabè ont trouvé la mort après que leur véhicule a sauté sur une mine artisanale déposée par les ennemis de notre peuple », a déclaré Roch Marc Christian Kaboré.

Le président burkinabè a présenté ses « condoléances les plus attristées aux Forces de défense et de sécurité, aux familles et proches des victimes », et affirmé que ces « attaques lâches et horribles n’entameront jamais notre commune détermination à défendre l’intégrité du territoire national, à rétablir la paix et la sécurité pour le bonheur et la prospérité du peuple burkinabè ».

Dimanche 23 septembre, trois gendarmes ont été tués dans un accrochage avec un groupe armé près de Tongomael, à une vingtaine de kilomètres de Baraboulé. Ils faisaient partie du dispositif déployé pour ratisser la zone après l’enlèvement de trois travailleurs de la mine d’or d’Inata – un Indien, un Sud-Africain, un Burkinabè –, toute proche.

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Les ravisseurs sont « probablement des membres des groupes jihadistes qui sévissent dans la région. Ils se sont dirigés vers la frontière malienne, et l’ont sûrement déjà franchie », indiquait une source sécuritaire à Ouagadougou.

>>> À LIRE – Burkina : les autorités confrontées à un nouveau défi sécuritaire dans l’Est

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Cette recrudescence d’attaques dans le nord du pays intervient alors qu’une vaste opération a été menée en juillet dernier dans la région, visant en particulier les combattants affiliés au groupe du prédicateur radical Ibrahim Malam Dicko autour de Djibo.

Elle intervient également alors que l’Est du pays est confronté à une dégradation de la situation sécuritaire dans l’Est, où les attaques menées par des groupes armés se sont multipliées depuis le début de l’année.

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