Bouabré écrit à la Banque mondiale

Publié le 28 juin 2004 Lecture : 1 minute.

Le 9 juin, une semaine avant l’annonce de la suspension des décaissements de la Banque mondiale en faveur de son pays, Paul Antoine Bohoun Bouabré, le ministre ivoirien de l’Économie et des Finances, avait adressé une lettre confidentielle à Callisto Madavo, le vice- président « région Afrique » de l’établissement financier (voir fac-similé). Il y reconnaissait que la Côte d’Ivoire accusait un « retard exceptionnel de deux jours » dans le règlement de sa dernière échéance, et en précisait le motif : « l’absence de recettes durant les trois jours fériés du mois de mai ». Entre septembre 2002 et mai 2004, rappelait-il, les transferts en faveur du FMI et de la Banque mondiale ont atteint 245,2 milliards de F CFA. Avant de conclure : « Avec la persistance des contraintes de trésorerie, et pour respecter ses engagements, la Côte d’Ivoire est obligée de jouer sur tout délai de grâce conventionnel. Sur cette base, nous prévoyons de régler les échéances des 1er et 15 mai 2004, d’un montant global de 10,3 millions d’euros (6,7 milliards de F CFA), et l’échéance du 1er juin 2004, d’un montant de 236 720 euros (155,3 millions de F CFA), respectivement dans le courant du mois de juin et au début de juillet. » Bouabré demandait donc à son correspondant « d’éviter une suspension des décaissements préjudiciable au processus de sortie de crise ». Sans succès.

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