Bienvenue au paradis (anglais)

Publié le 29 juin 2004 Lecture : 1 minute.

« Un livre courageux, profond, perturbant », jugeait la Literary Review lors de la parution de Welcome to Paradise, la traduction anglaise du roman de Mahi Binebine, Cannibales (Fayard, 1999). Le livre de l’écrivain marocain rencontre aujourd’hui un succès inattendu outre-Manche, un an et demi après sa publication.
Édité par Granta en 2003, le livre était à l’origine destiné à un public très modeste (avec un tirage de 2 000 exemplaires en hardback et 2 000 en paperback). Mais Cannibales a d’abord trouvé un écho inespéré dans la presse, où il a été salué unanimement. Il a ensuite figuré sur la short list du très chic Independent Foreign Fiction Prize, honneur ultime pour une traduction. Enfin, l’éditeur américain Trafalgar Square Books en a racheté les droits pour une édition américaine.
Le destin de Cannibales est instructif pour comprendre la réception des livres étrangers dans le monde anglophone. À l’origine, une traductrice, Lulu Norman, découvre Binebine dans la revue de littérature arabe Banipal. « Ce livre qui raconte l’histoire tragique de clandestins marocains, qui finissent noyés dans la Méditerranée, traite de ce que personne ne veut entendre et qui est le vrai problème de notre époque, le sort des demandeurs d’asile en Occident », précise-t-elle. Elle le propose donc à plusieurs éditeurs britanniques. Granta l’emporte, son éditeur, Will Hobson, admirant en Cannibales « une uvre mariant la forme du thriller et l’art de conter de la littérature arabe ».

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