Vos lettres ou courriels sélectionnés

Publié le 28 mai 2007 Lecture : 5 minutes.

La Turquie n’est pas européenne
– J’ai eu l’occasion récente de visiter Istanbul. Avec ses innombrables mosquées, les appels du muezzin tous haut-parleurs dehors, ses femmes voilées qui déambulent dans les rues, ses souks à l’odeur d’encens et d’épices, le machisme de ses mâles à la moustache épaisse, son mois de ramadan où le pays tourne au ralenti, la Turquie n’a rien de commun avec la Suède, l’Autriche ou la France, bref, avec l’Europe ! La Turquie n’est pas un pays européen mais un pays moyen-oriental et devrait le rester parce que son peuple, ses traditions, sa religion, ses valeurs, son rythme de vie, etc., le sont ! Mais la Turquie pourrait être un partenaire économique privilégié de l’Europe. Ni plus ni moins. Chers amis et frères turcs, vous formez une grande nation, les Européens ne veulent pas de vous, ils n’adhèrent pas à votre histoire et à vos valeurs ! Ayez de la dignité, ne vous abaissez pas, ne marchandez pas votre adhésion, n’insistez pas et acceptez la réalité que vous n’êtes pas des Européens !
Dr Francine Tauziet, Tataouine, Tunisie

Anacées médicales tunisiennes
– Tunisien de cur, j’éprouve pour mon pays natal la plus grande passion et je vis avec un immense plaisir son extraordinaire bond en avant, que je peux apprécier personnellement lors de mes très fréquents séjours là-bas. J’ai donc lu avec intérêt votre enquête « Destination santé » parue dans J.A. n° 2419. Bien que cet excellent article mette quelque peu en avant le côté commercial des professions médicales tunisiennes, ce qui est loin d’être blâmable, je voulais vous faire part des très grandes avancées de la médecine tunisienne en vous citant celle de mon ami le professeur Ali Adouani et son équipe en matière de chirurgie maxillo-faciale avec la réussite de deux greffes du visage, comme relatée dans un article du quotidien La Presse du 20 mai 2007, que je joins à mon courriel.
Pierre Ripoll, Jonquières, France

la suite après cette publicité

Coran : vu d’Allemagne
– Impressionné par la traduction inhabituelle que fait Laleh Bakhtiar du mot daraba dans le verset 34 de la sourate 4 du Coran (voir J.A. n° 2418, « Le verset qui fâche »), j’ai consulté mon Wehr (dictionnaire allemand de 1952), qui m’a déjà prodigué ses sagesses à maintes reprises. Il confirme le sens « partir », en ajoutant « se détourner de quelqu’un, ne pas remarquer, passer sur quelque chose, faire subir un passe-droit à quelqu’un, séparer, quitter, contourner ».
Sur l’ensemble des quatre-vingts significations de daraba mentionnées par le Wehr, douze seulement évoquent manifestement la violence, dont « frapper ». À cette dernière est associée l’expression « frapper une monnaie », chère au collectionneur de pièces que je suis.
Dietrich Rauchenberger, Hambourg, Allemagne

Le Maroc a aussi son satellite !
Je voudrais compléter l’information parue sous le titre « Le Nigeria s’envoie en l’air » (J.A. n° 2419 du 20 au 26 mai). Le Maroc a aussi son satellite, lancé en 2001, donc avant celui de l’Algérie, et dénommé Zarkae al-Yamamae. L’adresse qui suit vous donne des précisions : http://www.avmaroc.com/actualite/roi-recoit-staff-a13667.html
Mohamed Zerhouni, Casablanca, Maroc

Après Biya…
– Fidèle lecteur de Jeune Afrique de 32 ans, je ne peux m’empêcher de m’insurger contre l’article de François Soudan sur le Cameroun paru dans le n° 2417 (du 6 mai) sous le titre « Après Biya, Biya ? ».
En effet, je continue de penser que Jeune Afrique est un journal moderne, à l’avant-garde de la démocratisation des sociétés africaines, notamment subsahariennes. Comment pouvez-vous laisser germer dans l’esprit des lecteurs que les Camerounais seraient favorables à une modification de leur Constitution dans le but de permettre à Biya de se maintenir après 2011 (date de la fin de son dernier mandat) ? Cela est inacceptable.
J’ai été profondément ému de l’alternance en France et des cérémonies de passation de pouvoir bien que Sarkozy ne fût pas mon candidat préféré. Quand on sait que la majorité des Camerounais a moins de 30 ans, n’ont-ils pas le droit de voir leur pays dirigé autrement après vingt-cinq ans de pouvoir sans partage ? Comment pouvez-vous, par cet article, donner de l’eau au moulin de l’extrême minorité des profiteurs du système qui voudrait nous faire croire que changement rime avec chaos ?
A.A., Yaoundé, Cameroun

Réponse : La passion est ennemie de la raison. Ce n’est pas parce que l’on avance, arguments à l’appui, une hypothèse de moins en moins improbable pour l’après-2011 que l’on souhaite ipso facto sa réalisation. Le fait que ce schéma d’évolution vous déplaise est votre droit, mais c’est aussi votre problème. Ce qui est « inacceptable », en revanche, c’est de laisser entendre, à l’instar de certains journaux qui l’ont commenté, que cet article ait pu être inspiré voire commandité par l’hôte du palais d’Étoudi ou par ses collaborateurs. Voir derrière toute analyse ou opinion contraire à ses propres convictions l’ombre d’un complot – de préférence rétribué – est hélas l’un des symptômes du mal camerounais.
F.S.

la suite après cette publicité

Sarkozy a raison
– Nicolas Sarkozy a affirmé dans les colonnes de Jeune Afrique (voir J.A. n° 2391 du 5 novembre 2006) que l’Afrique ne représentait que 2 % des importations françaises. Donc presque rien. Erik Orsenna, socialiste, proche de Mitterrand, a dit, diplomatiquement, que la France a « de moins en moins besoin de l’Afrique ».
J’ai ainsi compris à quel point l’Afrique noire est pauvre et marginale en dépit des discours pompeux de ses politiques et de ses intellectuels. Pour m’en convaincre et l’accepter, je me suis souvenu des propos de mon professeur d’économie qui disait « Est richesse le produit mis sur le marché pour être consommé ».
Face à cette réalité, je me suis résigné à l’approche – ô ! combien vraie – de Sarkozy. En suivant ses interviews, ses discours, sa campagne, le débat de l’entre-deux-tours, ses propos au soir du 6 mai et son investiture, j’ai trouvé des idées fortes, précises et cohérentes sur l’Afrique. Travaillons pour renverser la tendance au lieu de fustiger Sarkozy qui n’a dit que ce qui est vrai. L’Afrique noire est pauvre, très pauvre, trop pauvre.
Christian Mboumba, par courriel

Un dossier sur le Gabon ?
– Élève en classe de terminale économique, je suis très satisfaite des informations que vous nous donnez dans votre journal. Beaucoup ne le savent pas, mais l’actualité internationale est très importante pour les jeunes Africains en général, les candidats aux examens nationaux comme le baccalauréat en particulier. Je tenais donc à vous remercier pour votre apport à l’enrichissement de notre culture intellectuelle.
J’aimerais par la même occasion vous demander si vous ne pourriez pas faire un guide « Ecofinance » sur le Gabon, comme celui sur le Cameroun distribué avec le n° 2414.
Nancy Ndong-Ntutume, Gabon

la suite après cette publicité

Réponse : Un guide « Ecofinance » sur le Gabon est en effet dans nos projets. Même si nous ne pouvons pas à l’heure actuelle vous donner de date de parution.

La Matinale.

Chaque matin, recevez les 10 informations clés de l’actualité africaine.

Image

Contenus partenaires