Rafale : les jeux ne sont pas faits

Publié le 29 mai 2007 Lecture : 1 minute.

Annoncée dans la dernière édition du Canard enchaîné, la vente par la France de quatorze avions de chasse Rafale à l’armée de l’air marocaine est beaucoup moins imminente que prévu. « Rien n’est acquis, rien n’est conclu », dit-on de bonne source à Rabat. Il s’agit en réalité d’une promesse d’achat faite par le défunt roi Hassan II à l’ex-président Jacques Chirac et qui traîne en longueur depuis plus de sept ans. En filigrane : la nécessité de renouveler une partie de l’aviation de combat du royaume, dont les appareils (F5 américains et Mirage F1 français) sont surclassés par les Mig et Sukhoï dernière génération acquis par l’Algérie voisine.
Même si le constructeur, Dassault, rêve de ce premier succès à l’exportation pour son Rafale (en attendant d’en vendre peut-être à la Libye) et même si le président Sarkozy aimerait que le roi Mohammed VI concrétise ce marché, ce dernier n’ignore pas que la concurrence est vive (le F15 américain et l’Eurofighter européen sont en lice). Quant au financement saoudien, pour le compte du Maroc, de cette opération, là non plus rien n’est bouclé. Les relations personnelles entre M6 et le roi Abdallah – qui, en séjour privé au Maroc, vient d’accorder un don de 50 millions de dollars en faveur de l’Initiative nationale pour le développement humain chère au souverain marocain sont certes excellentes. Mais de là à débourser près de 1 milliard de dollars (coût estimé des quatorze Rafale), même sous forme de prêt

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