Première victoire de Malabo

Publié le 28 mai 2007 Lecture : 1 minute.

Dans le golfe de Guinée, Malabo fait encore aujourd’hui figure de nouveau riche. Pourtant, le boom pétrolier remonte déjà au milieu des années 1990. Mais ses effets, dopés par l’envolée des cours du brut, se font sentir de manière accrue à mesure que le temps passe. Avec une production pétrolière de 17 millions de tonnes pour l’année écoulée, Malabo a renforcé sa position financière. Ses avoirs extérieurs ont atteint 1 578 milliards de F CFA à la fin décembre 2006 (en hausse de 26,7 % par rapport à l’année précédente), soit environ le tiers des avoirs extérieurs de la Cemac.
Jugeant leurs dépôts auprès de la BEAC mal rémunérés, les autorités équatoguinéennes ont menacé de placer leurs revenus pétroliers dans des banques privées si elles n’obtenaient pas gain de cause. Le conseil d’administration de la Banque centrale, en accord avec le Trésor français, a entériné en septembre 2006 une nouvelle grille de rémunération des avoirs des États membres. L’établissement financier a porté à 2,85 % – contre 2,25 % auparavant – le taux de valorisation des dépôts au titre des fonds de réserve pour les générations futures. Le taux des dépôts au titre du mécanisme de stabilisation des recettes budgétaires est passé de 1,95 % à 2,65 %, et celui des dépôts spéciaux des États (pour un État qui ne recourt pas aux avances de la BEAC) de 1,65 % à 2,35 %. Ce taux est maintenu à 0,5 % pour les pays faisant appel aux avances de la BEAC. Cette nouvelle grille a donc permis à Malabo d’accroître ses revenus alors que le pays fournit la majorité des ressources (dépôts et réserves) détenues par la Banque centrale.

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