Algérie : le président de l’Assemblée nationale sur le départ ?

Si Saïd Bouhadja dément dans les médias toute démission de l’Assemblée populaire nationale (APN), des sources assurent à Jeune Afrique que son sort est désormais scellé.

Le président de l’Assemblée populaire nationale (APN), Saïd Bouhadja. © Kayhan Ozer/AP/SIPA

Le président de l’Assemblée populaire nationale (APN), Saïd Bouhadja. © Kayhan Ozer/AP/SIPA

Publié le 28 septembre 2018 Lecture : 1 minute.

Le président de l’Assemblée populaire nationale (APN), Saïd Bouhadja, pourrait présenter sa démission dans les prochaines heures ce vendredi 28 septembre, indiquent à Jeune Afrique plusieurs sources parlementaires. Le troisième personnage de l’État, élu du Front de libération nationale (FLN), subit une fronde au sein de l’hémicycle suite à sa décision de limoger le secrétaire général de l’APN, Bachir Slimani. Une décision contestée par la majorité des parlementaires.

Le coup de grâce a néanmoins été orchestré par sa propre famille politique, le FLN, à laquelle se sont alliés trois autres partis politiques de l’Alliance présidentielle (la majorité parlementaire) pour obtenir le départ de Bouhadja. À savoir le Mouvement populaire algérien (MPA) de l’ex-ministre du commerce Amara Benyounes, le Rassemblement national démocratique (RND) de l’actuel Premier ministre Ahmed Ouyahia, et le Rassemblement de l’espoir de l’Algérie (TAJ) présidé par l’ancien ministre des travaux publics Amar Ghoul.

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Comité de crise

Outre le limogeage du secrétaire général de l’APN, il est reproché à Saïd Bouhadja l’utilisation abusive des fonds de l’APN et le non-respect de décisions prises par sa formation politique, le FLN.

Anticipant ce départ, le FLN a installé dès mercredi 26 septembre un comité de crise au niveau de l’Assemblée pour « parer à toute éventualité et faire face à toute situation d’urgence ». À l’issue d’une réunion tenue au siège du parti à Hydra (Alger), le secrétaire général du FLN a aussi déclaré n’avoir procédé à aucun retrait de confiance à Saïd Bouhadja, le mettant en garde pour la suite : « Celui qui dépasse la ligne rouge au Parlement ne fera plus partie des nôtres. Je ne suis pas en train de m’ingérer dans les prérogatives de président de l’APN, mais j’ai la possibilité d’intervenir dans le fonctionnement du Parlement. »

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