L’inconnue irannienne

Publié le 28 mai 2007 Lecture : 1 minute.

Que faire de l’Iran et de son obstination nucléaire ? Même aux États-Unis, l’opinion est divisée. Ancien ambassadeur à l’ONU, John Bolton est convaincu de la nécessité de recourir à la force, tandis que Nicholas Burns, le sous-secrétaire d’État, pense au contraire que la diplomatie a encore un rôle important à jouer.
Le problème est qu’on reste très mal informé des progrès que font – ou ne font pas – les Iraniens dans l’enrichissement de l’uranium. Le 13 mai, l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA) a recensé à Natanz le même nombre de centrifugeuses (1 300) que lors de sa précédente visite, les 15 et 16 avril. Mais au cours de ce même mois, l’Iran a installé deux « cascades » de 164 centrifugeuses – pas encore en état de marche – et a continué de travailler à la mise en place de trois autres cascades. En revanche, l’AIEA ignore si la République islamique a de quoi en fabriquer de nouvelles, et combien. Ni quelle est la fiabilité de ce matériel. Ni quelle quantité d’uranium a été jusqu’ici enrichie.
Les choses sont un peu plus claires s’agissant des perspectives à long terme. Mohamed el-Baradei, le patron de l’AIEA, estimait la semaine dernière que l’Iran n’aurait pas les moyens de fabriquer une bombe nucléaire avant « trois ou huit ans ». Conclusion du Financial Times : « Quand on a si peu de certitudes sur la réalité d’un phénomène, il est parfois difficile de dire où finit l’information factuelle et où commence la prise de position politique. »

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