Le Club de Paris épingle les fonds « vautours »

Publié le 28 mai 2007 Lecture : 1 minute.

« L’attention du public a récemment été attirée sur l’action de créanciers qui mettent en uvre des stratégies contentieuses à l’encontre de pays pauvres très endettés. Ces actions tirent indûment profit des efforts d’annulation consentis par les autres créanciers et privent ainsi ces pays de ressources pour la réduction de la pauvreté. » Tel est le message envoyé le 23 mai par les membres du Club de Paris. Engagés dans l’effacement de la dette, les représentants des créanciers publics s’inquiètent du non-respect de l’une des clauses principales de cet effacement qui porte sur l’engagement du pays débiteur à accorder le même traitement à tous les créanciers privés ou publics. Une clause que les propriétaires des « fonds vautours » foulent du pied en attaquant en justice les pays pauvres afin de les obliger à rembourser la totalité de la dette qui leur est due avec tous ses intérêts. Une quarantaine de procès de la honte ont ainsi été intentés contre une douzaine de pays d’Amérique latine et d’Afrique (Cameroun, RD Congo, Zambie). Les montants réclamés dépassent 2 milliards de dollars. Avec l’implication officielle du Club de Paris, on espère que la dénonciation s’accompagne d’une information plus complète sur ce scandale et sur ceux qui en tirent les ficelles. Ces derniers avaient racheté à vil prix des créances impayées (à moins de 5 % ou 10 % de leur valeur nominale). Avec l’objectif d’exiger, le moment venu, leur remboursement intégral de bon gré, sinon devant la justice, réalisant ainsi une énorme plus-value sur le dos de pays pauvres incapables de se défendre sans engager d’énormes frais.

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