Des jets à tout prix

Publié le 30 mai 2007 Lecture : 1 minute.

Au 47e salon aéronautique du Bourget (18-24 juin), les avions d’affaires seront à l’honneur. Ce secteur est en plein essor grâce à l’accroissement de la fortune des 10 millions de millionnaires en dollars que compte le monde : de 35 000 milliards de dollars en 2006 à 45 000 milliards en 2010, selon Capgemini-Merrill Lynch. Les principaux constructeurs de jets le canadien Bombardier, les américains Cessna et Gulfstream, le français Dassault et le brésilien Embraer prévoient de livrer 10 000 à 12 000 avions au cours des dix prochaines années, un marché de plus de 220 milliards de dollars. Le prix unitaire de ces avions de 16 à 48 places varie entre 20 et 50 millions de dollars. Les plus gros clients sont américains et européens, mais les nouveaux millionnaires venus d’Asie (émirats du Golfe, Inde, Chine, Russie) en sont très friands. Si les premiers achètent souvent en copropriété et en colocation (on paie pour vingt-cinq heures ou cinquante heures de vol par an), les seconds achètent au prix fort et rubis sur l’ongle. Premier sur le marché, Bombardier a livré 213 avions en 2006 (sur un total mondial de 885) pour une valeur de 4,8 milliards de dollars, suivi par Gulfstream (113 avions, 4,1 milliards) et Dassault (61 avions, 1,8 milliard). Face à la croissance de la demande (de 600 avions par an entre 1977 et 2006 à 1 000 entre 2007 et 2017), le marché va s’élargir avec l’arrivée cette année d’avions légers à bas prix (4 places et 1,5 million de dollars pour l’Eclipse 500 américain) et les projets de Boeing et Airbus d’offrir de véritables palaces flottants. Des princes du Moyen-Orient et autres VIP milliardaires sont prêts à débourser 300 millions de dollars pour un B-747 ou un A-380 spécialement aménagés

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