États-Unis : la First Lady Melania Trump en tournée sur le continent africain

L’énigmatique Melania Trump, qui s’est envolée lundi pour l’Afrique, doit se rendre successivement au Ghana, au Malawi, et en Égypte.

La First Lady Melania Trump s’apprête à décoller pour l’Afrique, le 1er octobre 2018. © Carolyn Kaster/AP/SIPA

La First Lady Melania Trump s’apprête à décoller pour l’Afrique, le 1er octobre 2018. © Carolyn Kaster/AP/SIPA

Publié le 2 octobre 2018 Lecture : 2 minutes.

Ce n’est pas la première fois qu’une « First Lady » voyage à l’étranger sans son mari. Michelle Obama l’avait ainsi fait à plusieurs reprises, en Afrique du Sud, en Chine ou encore au Cambodge.

Mais la personnalité de Melania Trump, qui exhale encore un parfum de mystère, conjuguée aux propos odieux de son époux à propos de l’Afrique, donnent à ce périple un relief particulier.

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L’ancienne mannequin d’origine slovène, qui posera le pied sur le continent pour la première fois, brisera-t-elle un peu la glace ? S’aventurera-t-elle, même de manière allusive, sur le terrain politique ?

Une visite « diplomatique et humanitaire »

Aux dires de sa porte-parole Stephanie Grisham, cette visite sera « diplomatique et humanitaire », et focalisée autour de la question des enfants.

« Que ce soit pour l’éducation, la dépendance des drogues, la faim, la sécurité sur internet, les intimidations, la pauvreté ou les maladies, ce sont trop souvent les enfants qui sont les premières victimes dans le monde », expliquait-elle il y a quelques jours depuis New York.

Au-delà de rencontres avec d’autres Première dame, elle entend mettre en lumière le travail de l’USAID, l’agence américaine pour le développement.

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Mais, insiste Stephanie Grisham, elle ne part pas en voyage commandé. « C’est son voyage, son initiative », explique-t-elle à l’AFP.

Trump et « les pays de merde »

Reste que le voyage pourrait s’avérer délicat. Car l’actuel locataire de la Maison-Blanche n’a, depuis son arrivée au pouvoir en janvier 2017, jamais montré d’intérêt marqué pour ce continent. Et les rares fois où il s’est aventuré sur ce terrain, la polémique fut violente.

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Dernière controverse en date : sa dénonciation en août du sort réservé aux fermiers blancs en Afrique du Sud, victimes à ses yeux de « meurtres de grande ampleur ».

Dans un pays engagé dans un réforme agraire visant à réparer, plus de 20 ans après la chute de l’apartheid, les injustices criantes héritées du régime ségrégationniste, les propos sont mal passés.

« Qu’il s’occupe de son Amérique, nous nous occuperons de l’Afrique du Sud », avait rétorqué, cinglant le président sud-africain Cyril Ramaphosa.

« C’est mon homme ! »

Début janvier, le président américain avait déclenché une tempête diplomatique en parlant de Haïti et des pays africains, de l’immigration en provenance de « pays de merde ». Il n’a jamais explicitement contesté ces propos, tenus lors d’une réunion à huis clos avec des élus et qui ont laissé des traces.

Fait notable : Melania Trump quitte Washington en pleine ébullition, à l’approche d’élections parlementaires cruciales pour la deuxième partie du mandat de Donald Trump. Elle est, jusqu’ici, restée totalement à l’écart des débats.

Le contraste est saisissant avec les dernières élections de mi-mandat, en 2014.

À l’époque, Michelle Obama avait multiplié les déplacements du Wisconsin à l’Iowa, pour défendre le bilan de « Barack » et mettre en garde les électeurs démocrates contre le risque de l’apathie. « C’est mon homme! », lançait-elle tout sourire sur les estrades mettant en avant le chemin parcouru depuis l’arrivée de son mari au pouvoir.

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