L’institut Choiseul classe ses « 100 leaders économiques africains de demain »
L’Institut Choiseul vient de publier « Choiseul 100 Africa », un classement annuel identifiant les « leaders économiques de demain » parmi les jeunes dirigeants africains de 40 ans et moins. Certains choix opérés dans cette première édition ne manqueront pas de surprendre.
L’Institut Choiseul pour la politique internationale et la géoéconomie vient de publier la 1ère édition de « Choiseul 100 Africa ». Cette première monture africaine de la série « Les leaders économiques de demain » – un classement annuel que publie ce think tank international et qui compte déjà plusieurs éditions consacrées à la France – « identifie et classe les jeunes dirigeants africains de 40 ans et moins appelés à jouer un rôle important dans le développement de l’Afrique dans un avenir proche ».
Investisseurs, patrons d’entreprises, entrepreneurs et innovateurs, les personnalités africaines sélectionnées par l’organisation basée à Paris « incarnent le dynamisme et le renouveau de tout un continent et portent les espoirs de toute une génération », indique le communiqué publié par l’Institut Choiseul.
Les 100 leaders présentés dans cette première édition, ont été classés, explique le think tank français, en fonction de nombreux critères parmi lesquels « l’image et la réputation ; le parcours et les compétences ; le pouvoir et la fonction ; l’influence et les réseaux ; le potentiel et le leadership ».
>>> Lire également : Afrique francophone : les 25 leaders de demain
Leaders
Dans le top 10 de ce classement figurent le nigérian Igho Sanomi, PDG du conglomérat Taleveras Group, actif dans l’énergie et les hydrocarbures, Mohammed Dewji, PDG du groupe Mohammed Entreprises Tanzania Limited, l’angolaise Isabel Dos Santos, patronne du holding Unitel, de même que Ashish Thakkar, PDG du groupe d’investissement Mara Group.
>>> Découvrez le classement entier ici [PDF]
À leur côté, on retrouve le marocain Mehdi Tazi, patron de Saham Assurance Maroc, l’ivoirienne Janine Diagou, directrice général de NSIA Banque et le Sénégalais Tidjane Deme, directeur Afrique francophone. Au palmarès régional, l’Afrique anglophone se taille la part du lion. Le Kenya et le Nigéria place chacun 18 « leaders » dans ce classement, suivis de près par l’Afrique du Sud (17). Le Maroc est le premier pays d’Afrique du Nord avec 17 « leaders » sélectionnés. Le Cameroun compte pour sa part dix ressortissants dans ce classement. C’est la meilleure performance en Afrique subsaharienne francophone.
Limites
Le choix d’établir un classement (et non une simple liste) de personnalités évoluant dans des secteurs aussi différents que l’agro-alimentaire, la finance (largement sur-représentée par ailleurs dans cette étude), les NTIC, la santé ou les médias entraîne une hiérarchisation des profils dont la logique n’est pas toujours très claire.
De la même manière, au sein d’un même domaine, l’ordre est parfois très surprenant. Citons ainsi le rang de l’activiste Marieme Jamme (20e), qui paraîtra bien curieux aux professionnels si on le compare à celui occupé par Ory Okolloh (94e), responsable des investissements en Afrique de la fondation Omidyar Network et ancienne directrice de la stratégie de Google Afrique, ou ceux de Youssef Chraibi (58e) – PDG de Outsourcia – et Chams Diagne (60e) – directeur Afrique de Viadeo.
Autre exemple : la position de Sofiane Lahmar parmi les jeunes leaders ayant un « très haut potentiel », donc très loin du top 100, est difficilement compréhensible au vu de certains profils mieux classés, et pourtant moins « seniors ». Cet Algérien est en effet associé (partner) de Development Partners International, l’un des principaux capital-investisseurs du continent, et c’est l’un des très rares associés originaires d’Afrique francophone dans le private equity.
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