Un procureur pour la CPI
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Après plusieurs mois de tractations, Luis Moreno Ocampo a été désigné comme premier procureur de la Cour pénale internationale (CPI). À l’unanimité, les représentants des 89 pays signataires du traité de Rome (acte fondateur de la Cour) ont élu, le 21 avril, au siège des Nations unies à New York, l’avocat argentin, symbole de la bataille judiciaire contre les anciens dirigeants de la dictature militaire de son pays (1976-1983).
Formé à l’université de Buenos Aires, Ocampo s’était illustré en tant que président de la section latino-américaine de Transparency International (une ONG internationale qui combat la corruption), mais aussi pour avoir défendu le footballeur Diego Maradona.
Élu pour un mandat de neuf ans non renouvelable qui commencera à courir le 16 juin, le nouveau procureur trouvera sur son bureau une première plainte déposée le 13 février dernier par la Fédération internationale des Ligues de droits de l’homme (FIDH) contre l’ancien président centrafricain Ange-Félix Patassé et le chef rebelle congolais Jean-Pierre Bemba. Mais également plus de deux cents « communications » (débuts de plainte) enregistrées depuis neuf mois par les services communs de la Cour. Il pourra décider de s’autosaisir sur la base de ces informations. À condition, toutefois, d’obtenir, avant l’ouverture d’une affaire, l’autorisation préliminaire d’une chambre de juges, sorte de filtre des poursuites.
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